De moins en moins de femmes font cet examen, il peut pourtant leur sauver la vie

De moins en moins de femmes font cet examen, il peut pourtant leur sauver la vie D'année en année, les femmes sont de moins en moins nombreuses à réaliser cet examen.

Le cancer du sein est le plus fréquent et le plus meurtrier chez les femmes en France. Environ 1 femme sur 8 développera un cancer du sein dans sa vie. En 2023, plus de 61 000 nouveaux cas ont été diagnostiqués, d'après l'Institut national du cancer. Et en 2022, le cancer du sein a causé le décès de près de 13 000 femmes. Heureusement, lorsqu'il est détecté tôt, il guérit dans 9 cas sur 10. 

C'est pourquoi le dépistage est essentiel. Les femmes âgées de 50 à 74 ans sans facteurs de risque sont invitées à le réaliser tous les deux ans, gratuitement. Les bénéfices de ce dépistage organisé ont été largement prouvés : il permet de "diminuer le nombre de décès causés par cette maladie en la détectant le plus tôt possible, ce qui permet de la prendre en charge plus tôt et d'avoir un meilleur pronostic avec des traitements moins lourds", rappelle l'Assurance maladie

Pourtant, de moins en moins de femmes y participent chaque année. En 2023-2024, seules 46 % des femmes ciblées se sont fait dépister dans le cadre du programme, d'après Santé publique France. La participation a particulièrement baissé en Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Centre-Val de Loire par rapport à 2022-2023. Même en ajoutant les 10 % de femmes à risque qui réalisent un dépistage individuel, "la participation à ce programme reste insuffisante et en deçà des recommandations européennes (70 % de la population cible)", regrette Santé publique France.

Évolution du taux de participation au programme national de dépistage organisé du cancer du sein, tous âges et par âge, France entière, 2005 à 2024, période glissante de deux ans © Santé publique France

La prévention du cancer du sein ne repose pas uniquement sur ce dépistage, car un cancer peut se développer entre deux mammographies, même si cela est rare. Il est donc essentiel, en complément, d'être attentive à d'éventuels changements au niveau des seins. Il faut consulter en cas d'apparition d'une grosseur dans un sein ou une aisselle, de changement dans l'aspect de la peau des seins, d'une rétractation ou écoulement anormal du mamelon. Même en l'absence de symptômes, il est recommandé à partir de 25 ans de consulter une fois par an un médecin, gynécologue ou sage-femme pour examiner les seins. C'est cette prévention dans son ensemble qui permet de détecter le plus tôt possible le cancer du sein, et avoir le plus de chances de guérison.