Deux pays se battent pour rendre l'eau de la Lune potable, la course est lancée

Deux pays se battent pour rendre l'eau de la Lune potable, la course est lancée Les missions lunaires du futur devront pouvoir utiliser l'eau de la Lune pour leur alimentation et leurs activités. Deux pays se sont lancés un grand défi : rendre potable et utilisable les stocks d'eau de notre satellite naturel.

On sait aujourd'hui que sous son apparence désertique et aride, la Lune renferme des réserves d'eau affleurant à sa surface. Ces stocks d'eau dissimulés sous la poussière recouvrant notre satellite naturel vont probablement jouer un rôle crucial dans l'exploration spatiale : les futures missions lunaires de longues durées envisagent d'exploiter cette ressource pour subvenir aux besoins des astronautes, fabriquer du carburant ou encore irriguer des cultures sous serre.

Sur le papier, le plan est parfait et permet d'exploiter les ressources déjà présentes sur la Lune en limitant le transport d'eau par fusées depuis la Terre. En pratique, ce n'est pas si simple : en effet, il s'avère que cette eau n'est tout simplement pas potable ! Non seulement on y trouve du magnésium et du calcium, ce qui correspond à ce que l'on appelle une eau "dure", mais elle contient surtout du mercure qui est un véritable poison pour l'être humain. Il est donc primordial de traiter cette eau toxique pour la rendre potable avant de pouvoir l'utiliser.

Afin de résoudre ce problème, les agences spatiales du Canada et du Royaume-Uni ont lancé un challenge appelé Aqualunar ouvert à tous les Canadiens et les Britanniques jusqu'au mois d'avril 2024. Chaque participant est invité à imaginer une solution technologique innovante qui permettrait de purifier l'eau lunaire et de produire un litre d'eau propre et potable par heure à partir de glace extraite du cratère Shackleton situé au pôle sud de la Lune.

Développer une telle technologie n'est pas une mince affaire à cause des conditions qui règnent sur la Lune. Imaginez un peu : une gravité six fois plus faible que celle de la Terre, des rochers et de la poussière extrêmement abrasifs qui usent les outils prématurément et des températures dantesques oscillant entre -170°C la nuit et jusqu'à 120°C pendant la journée... voici l'environnement dans lequel le système de purification d'eau doit pouvoir fonctionner. Dernier défi, l'équipement devra être transporté par fusée à bord d'un module lunaire, ce qui signifie qu'il faudra concevoir une technologie à la fois robuste, légère et compacte. Une véritable prouesse ! Face à ce challenge technologique, les innovateurs canadiens et britanniques ont du pain sur la planche pour un jour fournir de l'eau potable aux astronautes des missions futures !

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