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Après Pierre Hermé, Jean-Paul Hévin ou Christophe Felder, dans la famille des pâtissiers célèbres je demande Christophe Michalak. A 35 ans, ce brun ténébreux au physique de mannequin est la nouvelle coqueluche des gourmand(e)s. La raison ? Des pâtisseries à la fois délicieuses à croquer et si jolies à regarder. Mais avant d'en arriver là, Christophe Michalak a bûché. S'il affiche aujourd'hui un parcours exemplaire, qui l'a mené de sa Picardie natale au Plaza Athénée à Paris, c'est à son courage et à sa volonté qu'il le doit. Le Negresco à Nice, Fauchon à Paris, consultant pour Pierre Hermé à New York, puis retour à Paris chez Ladurée avant d'accepter, en 2000, la place de chef-pâtissier du plus fashion des palaces parisiens, le Plaza Athénée. 

Cet éternel gourmand explique qu'il s'est créé, depuis l'âge de 15 ans, une bibliothèque culinaire, un répertoire de saveurs dans lequel il puise pour mettre au point chaque nouvelle création. Dans les confins du Plaza Athénée, là où il possède son laboratoire et son bureau, il réfléchit aux collections de demain. Sa gourmandise naturelle le guide. Il aime le caramel, le chocolat, le praliné, les noisettes. Ce n'est pas un hasard si ses pâtisseries en sont truffées. Un autre axe de son travail est la réinterprétation des classiques. Ainsi, il a fait de la religieuse sa marque de fabrique. A chaque saison, il en propose une nouvelle version. La dernière, la Religieuse Madame, est garnie d'une crème légère au gianduja noisette et coiffée d'un chapeau en chocolat. Mais sa préférée reste la religieuse au caramel au beurre salé dont il avoue ne toujours pas s'être lassé (il en mange une tous les matins !). 

Parti de rien, Christophe Michalak n'a plus grand chose à prouver aujourd'hui. Il est reconnu par ses pairs (il a été champion du monde de la pâtisserie en 2005) et par le public (la preuve, chaque jour, le Tout Paris défile au Plaza Athénée pour savourer ses pâtisseries). Mais nous, si on l'aime, c'est pour avoir rendu la pâtisserie sexy et le métier plus glamour. Il suscite des vocations et ouvre la voie à une nouvelle génération de pâtissiers passionnés. Alors, chapeau bas Monsieur Michalak.