Les maudits des Jeux olympiques Merlene Ottey, la reine jamais sacrée

La Jamaïcaine Merlene Ottey et sans conteste l'une des plus grandes sprinteuses des années 1990, avec notamment quatorze médailles en championnat du monde et neuf médailles aux Jeux olympiques. Elle n'est toutefois jamais parvenu à décrocher le Graal : une médaille d'or olympique.

Tout commence aux JO de Moscou en 1980 où elle obtient la médaille de bronze sur 200 m. Elle enchaîne ensuite avec deux nouvelles troisièmes places sur 100 m et 200 m aux Jeux de Los Angeles en 1984. A Séoul, en 1988, elle doit se contenter de la quatrième place sur 200 m. A Barcelone en 1992, la malédiction continue. Cinquième sur 100 m, elle a l'occasion de prendre sa revanche sur 200 m mais échoue finalement à la troisième place. Aux Jeux d'Atlanta en 1996, le scénario est plus cruel. Sur le 100 m, malgré un départ laborieux, elle se retrouve au coude à coude avec l'Américaine Gail Devers. Les deux athlètes sont départagées au millième de seconde et c'est Devers qui est déclarée vainqueur. Elle compte se consoler avec l'épreuve du 200 m mais la Française Marie-José Pérec se dresse devant elle. Les deux jeunes femmes se livrent un superbe duel mais Merlene Ottey doit s'avouer vaincue face au finish de Pérec.

En 2000, aux Jeux olympiques de Sydney, alors qu'elle n'avait au départ pas obtenu sa qualification, elle est finalement repêchée par sa fédération. Classée quatrième du 100 m remporté par l'Américaine Marion Jones, elle obtient de manière rétroactive la médaille de bronze suite aux aveux de dopage de Jones. Mais toujours pas de titre suprême. Enfin, en 2004, cette fois sous la nationalité slovène, elle ne parvient pas à se hisser en finale du 100 m, commençant à accuser le poids des années (44 ans). Elle ne participe pas non plus aux JO de Pékin. Son extraordinaire longévité ne sera donc pas récompensée.