Enfant battu, Thierry Beccaro raconte les violences qu'il a subies dans un téléfilm de France 2

Enfant battu, Thierry Beccaro raconte les violences qu'il a subies dans un téléfilm de France 2 L'ancien animateur de "Motus" joue son propre rôle dans la fiction "Je suis né à 17 ans", ce soir sur France 2. Thierry Beccaro se livre sur les violences qu'il a subies alors qu'il était enfant, et sur son long parcours pour s'en sortir.

Thierry Beccaro a vécu un véritable enfer dans son enfance. L'ancien animateur du jeu télévisé Motus révélait en 2018 dans son autobiographie avoir été victime de violences intrafamiliales. Durant sa jeunesse, il a été victimes des coups de son père. "Quand il était saoul, le moindre prétexte conduisait à des raclées", se souvient-il auprès de Ouest-France.

Aujourd'hui, l'ancien animateur devenu acteur est prêt à raconter son histoire. Je suis né à 17 ans est une fiction adaptée de son autobiographie. Elle est diffusée sur France 2 ce mercredi 22 novembre, à 21h10. 

Il aura fallu dix-sept ans à Thierry Beccaro pour se rendre compte de la gravité de ce qu'il vivait dans son foyer, et trente ans pour raconter l'histoire de son enfance. Après dix ans de psychanalyse, pour "s'habituer à vivre avec son petit sac à dos sur les épaules". "Une enfance bousculée comme la mienne, ça fait des adultes en morceaux".

Dans ce téléfilm, Thierry Beccaro revient sur les coups qu'il pouvait recevoir "un soir sur deux" de son père alcoolique, la violence de voir son bourreau menacer sa mère d'une carabine, mais également les sentiments qui l'ont habités toutes ces années, de l'incompréhension à la sidération, jusqu'aux traumatismes qui en résultent : crises de spasmophilie, crises d'angoisses, dépression, stress post-traumatique mais également une addiction aux médicaments.

Thierry Beccaro acteur

Thierry Beccaro y incarne son propre rôle, face à Moïse Santamaria (qui joue son père), Elsa Lunghini (Laurence, la compagne de Thierry) . Pourtant, la production de ce téléfilm ne s'est pas faite de son initiative : "Quand j'ai reçu le scénario, j'ai mis une semaine à l'ouvrir tellement j'avais le trac", se souvient-il, toujours au micro du quotidien régional.

S'il finit par accepter que son histoire soit racontée à la télévision, et qu'il accepte de jouer dedans, ce n'est "pas pour [lui] mais pour les autres. Pour aider les victimes de maltraitance à en parler et leur montrer qu'on peut s'en sortir." La diffusion du téléfilm sera d'ailleurs suivie d'un documentaire et d'un débat sur les enfants maltraités, animé par Julian Bugier.

Aujourd'hui, Thierry Beccaro va mieux. La fiction revient d'ailleurs sur sa longue résilience et son combat pour vivre avec son passé. "Aujourd'hui, je suis un puzzle, je suis plutôt bien reconstitué même s'il manque deux ou trois pièces", confie-t-il cette fois au Progrès. Jusqu'au pardon, essentiel pour l'ex-animateur, même si son père ne s'est jamais excusé : "Pardonner, ce n'est pas oublier, c'est se donner la chance d'avancer".