Quels ministres pourraient bientôt partir ?
Les ministres concernés n'ont dû apprécier que moyennement la couverture du Journal du dimanche du 23 décembre 2012. Ce média a décidé de passer les troupes en revue et de lister "qui peut sortir, qui peut entrer dans le gouvernement". A la fin de cette année 2012, les rumeurs d'un remaniement ministériel pour la rentrée vont en effet bon train, alimentées par les tensions qui règneraient au sein de l'exécutif. Alors, quels ministres pourraient bien être sur la sellette selon le JDD ? On sait que les relations entre Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg ne sont pas au beau fixe et leurs divergences quant à la manière de traiter l'épineux dossier Florange ont fait la une. Arnaud Montebourg risquerait-il donc sa place ? Le JDD le place en tout cas dans la liste des ministres "mal-aimés", aux côtés de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la santé, qui court-circuiterait Matignon, mais aussi de la verte Cécile Duflot au Logement, en conflit sur le dossier de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Et enfin Vincent Peillon, le ministre de l'Education nationale qui aurait effectué des annonces "prématurées", pas vraiment au goût du Premier ministre.
Mais le Journal du Dimanche a aussi établi une liste des ministres "fragiles", parmi lesquels figurent Jérôme Cahuzac, pris dans la polémique de son compte en Suisse présumé, mais aussi la ministre de la Justice Christiane Taubira, que la rumeur pointe comme étant sur le départ, peut-être pour un siège au Conseil constitutionnel. Pour le JDD, Pierre Moscovici pourrait aussi être fragilisé en cette fin d'année : "l'ancien directeur de campagne de François Hollande a vu l'Elysée accaparer les principales décisions de politique économique tout en lui reprochant parfois sa prudence".
Si un remaniement a bien lieu début 2013, il faudra d'autres socialistes pour les remplacer. Quels prétendants pourraient être sur les rangs ? Outre Bertrand Delanoë ou André Vallini qui pourraient entrer dans l'exécutif selon le JDD, un remaniement pourrait marquer le retour de Ségolène Royal sur la scène nationale. La présidente de la région Poitou-Charentes n'a jamais caché son envie d'entrer au gouvernement. En septembre dernier, dans une interview au Figaro, Ségolène Royal expliquait ainsi : "Si je peux être utile, j'assumerai les responsabilités que l'on me proposera". Ségolène Royal avait également déclaré que François Hollande lui aurait proposé la fonction de ministre de la Justice, avant les législatives, poste qu'elle aurait à l'époque refusé. L'accepterait-elle aujourd'hui ?
EN VIDEO : Dans le délicat dossier Florange, Arnaud Montebourg avait affirmé fin novembre : une "unité nationale se construit", autour de son projet de nationalisation.