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Assiste-t-on à un "célibat-boom" ? Avec plus de 8 millions de personnes vivant seules selon l'Insee, le nombre de célibataires a plus que doublé en 40 ans. Autre évolution : 60 % de ces "solos" sont des femmes. Si elles sont à égalité avec les hommes face au célibat avant 25 ans, ces derniers sont plus nombreux entre 25 et 50 ans, puis la tendance s'inverse. Héroïnes de séries télé comme Ally McBeal, de films comme Bridget Jones, les célibataires sont à la mode et bouleversent la société.

Le célibat : un idéal de vie ?

Avant 30 ans, les célibataires sont des étudiants ou de jeunes travailleurs, qui quittent le foyer familial pour s'installer seul. L'allongement de la durée des études a fait reculer l'âge moyen du mariage, ce qui explique une forte proportion de célibataires entre 20 et 30 ans. Mais l'allongement de la durée de la vie est la principale cause de la tendance au célibat : plus de la moitié des personnes seules ont plus de 60 ans, en grande majorité des femmes.

L'augmentation du nombre de divorces explique aussi en partie le boom des célibataires. Quand l'image du couple idéal n'est pas atteinte la tentation du célibat devient plus forte et un grand nombre d'hommes et de femmes franchissent le pas en fin de trentaine ou en début de quarantaine.

Indépendance, liberté, activité... Le célibat véhicule les valeurs d'une société française éprise d'individualisme. C'est une révolution sociale complète : il ne s'agit plus d'exister socialement en tant qu'époux ou épouse, chef de famille ou mère de famille, mais en tant qu'individu, maître de sa seule existence.



Solo ou duo ?

Devenu une cible marketing, le "solo" fait l'objet de toutes les convoitises. Sites de rencontres, journée dédiée aux célibataires (le 13 février), plats cuisinés pour une personne et voyages organisés... Le célibataire est reconnu et fait vendre. Surtout dans les grandes villes. Car il semble être avant tout un être urbain. Il va deux fois plus au cinéma et au musée que les couples, investit les restaurants, les discothèques et les salles de concert.

Mais si les mentalités se sont adaptées, l'idéal du couple ne semble pas être oublié pour autant. Pour les sociologues Jean-Claude Kaufmann et Gérard Apfeldorfer, qui ont tous deux étudié la question, le célibataire hésite souvent entre "la jouissance de son indépendance et le désir de faire couple". Les femmes surtout, qui la trentaine passée cherchent à trouver le bon partenaire. Le désir d'enfant peut aussi être le déclencheur du passage du célibat à la vie de couple. Enfin, vivre seul n'implique pas forcément la solitude. En 2004, 5 % des personnes vivant seules dans un logement déclaraient être en couple. C'est ce que l'on appelle dans les pays anglo-saxons le "living appart together", vivre séparés mais ensemble, résultat d'une volonté de plus d'autonomie sans pour autant renoncer à l'amour.

 

» Lire la suite : Reconnaissance des couples homosexuels

 


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