Bien s'assurer pour la conduite accompagnée

Bien s'assurer pour la conduite accompagnée Avantageuse à bien des égards, la conduite accompagnée nécessite tout de même l'accomplissement de quelques formalités auprès de la compagnie d'assurance de la personne accompagnant l'apprenti conducteur.

Le recours à la conduite accompagnée pour apprendre à maîtriser un véhicule dès l'âge de 16 ans est une solution très prisée des apprentis conducteurs. Elle permet en effet, statistiquement, de décrocher son permis de conduire plus facilement et revient moins cher que la filière classique. Ce système d'apprentissage prévoit que vous conduisiez, sur une durée comprise entre un an et trois ans maximum, au moins 3 000 kilomètres sur des parcours variés, en présence d'un accompagnateur. Ce dernier doit être âgé d'au moins 28 ans, être bien sûr titulaire du permis B, et ce depuis au moins trois ans, mais il dit également avoir obtenu l'accord de sa compagnie d'assurance pour cette pratique.

L'extension de garantie n'entraîne pas de hausse de cotisation pour l'assuré

Se pose ensuite la question du véhicule qui va servir à l'apprenti conducteur. Car la conduite accompagnée n'est possible que si l'assurance de la voiture utilisée comporte une extension de garantie spécifique. C'est ainsi au propriétaire de la voiture de faire les démarches en ce sens auprès de son assureur pour demander, dès l'inscription à l'auto-école. La compagnie d'assurance a la possibilité de refuser cette demande si elle estime tout simplement que le risque à garantir est trop élevé mais aussi si l'accompagnateur a été condamné pour certains délits comme la conduite en état d'ébriété, le délit de fuite, la conduite en période de suspension ou d'annulation du permis, le refus d'obéir à un ordre de s'arrêter et en cas d'homicide ou de blessures involontaires. Si elle accepte, un avenant est ajouté au contrat du propriétaire de la voiture. A noter que cela n'entraîne pas de hausse de cotisation pour l'assuré.

Un surcoût possible en cas d'accident

Il ne faut pas prendre à la légère cette responsabilité car, si un accident intervient pendant la période d'apprentissage, l'assuré doit assumer une partie des dommages et une franchise "conducteur novice" est appliquée dans la majorité des contrats de ce type. Celle-ci s'ajoute aux autres franchises prévues, par exemple en cas d'accident responsable et concerne aussi bien les dommages causés aux autres que les dommages causés au véhicule de l'assuré.

En revanche, la pratique de la conduite accompagnée procure un avantage tarifaire conséquent au jeune conducteur, une fois qu'il a obtenu son attestation de conduite accompagnée et son permis de conduire. Et pour cause : la surprime prévue pour les conducteurs novices sur les contrats d'assurance auto est divisée par deux par rapport à quelqu'un qui aurait obtenu son permis de manière traditionnelle. Un nouveau point est effectué après la première année d'assurance. Si aucun accident n'a été causé par le jeune conducteur, la surprime est de nouveau réduite de moitié et carrément annulée après deux ans sans accident provoqué. Les compagnies d'assurance estiment ainsi que le conducteur a accumulé une expérience non négligeable de 30 000 kilomètres de conduite qui leur permettent de le considérer comme un conducteur aguerri aux dangers et aux imprévus de la route.