Radar "double face" : comment ça marche ?

Radar "double face" : comment ça marche ? Un radar d'un nouveau genre arrive en France. Appelé "double face", il permet de flasher l'avant et l'arrière d'un véhicule afin d'identifier l'auteur de l'excès de vitesse.

Le radar "double face" a débarqué en France vendredi 12 décembre. Sa particularité ? Il peut successivement flasher l'avant et l'arrière d'un véhicule dépassant la limite de vitesse autorisée. Le premier du genre a été installé sur la départementale 301 à Feyzin (Rhône). Concrètement, une optique prend d'abord en photo l'avant, et une autre, installée sur le même boîtier mais orientée différemment, prend dans la foulée l'arrière. Un appareillage du même type devrait être implanté en janvier sur la départementale 6 à Lacanau (Gironde). L'objectif est simple : mieux identifier l'auteur de l'infraction. Jusqu'ici, l'identité du contrevenant avait peu d'importance, et il était possible d'échapper à la sanction du retrait des points en faisant porter le chapeau à quelqu'un d'autre. Avec le radar double face, impossible de se dérober.

Cet équipement est dit "à cabine unique", c'est-à-dire que le même boîtier embarque deux optiques. Un autre modèle, cette fois à double cabine, va également prochainement être expérimenté à Saint-Laurent d'Arce, en Gironde (D 137) et à Nice (D 6098). Si la finalité reste la même, la technologie employée est là un peu différente : il s'agit en fait de deux boîtiers couplés, séparés l'un de l'autre de quelques mètres. "En flashant par l'avant et l'arrière, le taux d'élucidation des infractions sera amélioré et cela contribuera à traiter de façon plus équitable les usagers de la route", assure la Sécurité routière.

L'évaluation de ces équipement nouvelle génération doit durer trois mois (renouvelables si nécessaire) sur les quatre sites sélectionnés. Durant cette période, les automobilistes flashés ne seront pas sanctionnés, le dispositif n'ayant pas encore été homologué. Si le test s'avère concluant, le dispositif sera déployé à partir de 2016 dans l'ensemble du pays. L'association 40 millions d'automobilistes a d'ores et déjà fait part de son opposition : "Installer de nouveaux radars ne servirait qu'à renflouer les caisses de l'Etat", dénonce-t-elle.

En vidéo - Quinze automobilistes ont été condamnés à un retrait de permis pendant un mois. Leur tort ? Avoir indiqué sur Facebook l'emplacement de radars, ce qui est illégal.

"Quinze personnes devant la justice pour avoir signalé des radars"