Le flare

Flare en sous-bois.© Murielle Maurage

Lors des prises de vue, il n'est pas toujours facile de tenir compte de la lumière parasite due aux multiples réflexions qui se produisent à l'intérieur des objectifs et des appareils. Ces lumières parasites créent une aberration appelée "flare" (reflet) en anglais.

Une aberration créée par les hautes lumières

Si cet éclairage influe peu sur les zones lumineuses de l'image, il prend en revanche une grande influence au niveau des ombres qui se trouvent alors éclaircies. Le contraste chute donc fortement dans les zones sombres de l'image dont les détails les plus fins se trouvent altérés.

Cette lumière parasite peut prendre des valeurs très fortes si les lentilles portent de nombreuses rayures ou si elles sont souillées. Les plus grandes précautions doivent donc être prises lorsque l'on doit effectuer le nettoyage des surfaces optiques d'un objectif. Notons que certains photographes provoquent sciemment l'apparition d'un flare important pour adoucir leurs images dans un but artistique. Certains photographes n'hésitent pas à utiliser un peu de vaseline : l'effet est alors permanent mais le nettoyage n'est pas très facile. La méthode la plus simple et la moins polluante consiste tout simplement à souffler sur l'objectif pour y former de la buée. Évidemment celle-ci ne tient pas longtemps et la diffusion de la lumière diminue au fur et à mesure que l'évaporation se produit. Le déclenchement doit donc se faire au bon moment (voir les photographies de David Hamilton, très douces et très typées).

Comment y remédier ?

Le flare augmente lorsque l'ouverture diminue donc plus le diaphragme est fermé et plus le contraste de l'image baisse. Les objectifs très lumineux sont plus sensibles que les autres à ce phénomène, et les capteurs numériques, dont la surface est par construction beaucoup plus lisse et brillante que celle des capteurs argentiques, favorisent l'apparition du flare.

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