Bioéthique et débat

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Sujet illustré

Capables de se différencier en n'importe quelles cellules de notre corps et de donner naissance à un organe, les cellules souches deviennent un espoir pour les malades. Problème : les recherches sur ce sujet ne font pas l'unanimité.

 
Le clonage thérapeutique est formellement interdit en France mais certains chercheurs peuvent travailler sur les cellules souches d'embryons surnuméraires. Photo © DR
 

Mise au point d'une thérapie

Il existe plusieurs types de cellules souches mais celles qui créent le plus de controverse sont sans conteste celles de provenance embryonnaire. Pourquoi ? Elles sont les plus exploitables à des fins thérapeutiques.
Quatre jours après la fécondation, ces cellules embryonnaires dites totipotentes n'ont pas encore une nature et une fonction établies. En les prélevant, les chercheurs espèrent pouvoir les étudier in vitro, comprendre leurs mécanismes de différenciation et de renouvellement perpétuel. Objectif : déceler ce qui provoque des cancers ou d'autres maladies et les soigner en injectant des cellules toutes neuves. C'est la thérapie cellulaire

Points de discorde

Pour mettre au point ces recherches, il faut se doter de cellules souches embryonnaires humaines. Le seul moyen est alors decréer des embryons exclusivement pour prendre ces cellules, une manipulation provoquant à terme la mort de l'embryon. D'où le point majeur du débat autour de cette recherche. D'un point de vue éthique, est-il moral de créer un embryon pour ensuite le détruire ? Il se pose exactement le même problème que pour le clonage.
Certains pays n'y voient aucun problème. La thérapie cellulaire via le clonage thérapeutique est autorisée. En France, un assouplissement a été apporté dans la loi de bioéthique de 2004. Certains chercheurs obtiennent une dérogation d'une durée de cinq ans pour effectuer des recherches à finalité thérapeutique sur ces embryons. Le clonage est parfaitement interdit ; les scientifiques utilisent des embryons surnuméraires obtenus lors de PMA et cédés à la recherche par leurs parents. Autre possibilité, importer des cellules souches embryonnaires de l'étranger. La loi l'y autorise.
Tous ces travaux sont strictement encadrés et surveillés par l'Agence de la biomédecine. Elle œuvre au respect de la loi et des règles éthiques.

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