Orne. "Ils passent devant la crèche", une commune s'inquiète des camions qui touchent les murs
Des désagréments à répétition. Une petite commune dont les rues sont étroites, il y en a dans tous les départements de France. En revanche, celles dont les murs en font les frais sont moins nombreuses, bien heureusement. Mais dans l'Orne, un tout petit village de 77 âmes fait les frais d'une chaussée visiblement inadaptée par rapport aux véhicules qu'elle accueille.
À Athis-de-l'Orne - commune déléguée d'Athis-Val-de-Rouvre - dans le département de l'Orne, les habitants ne savent plus quoi faire face aux dégradations causées par les camions. Cette commune située à 60 kilomètres au sud de Caen, et plus particulièrement l'intersection entre la rue Guillaume le Conquérant et la rue Guy-Velay, devant la chapelle du Sacré-Cœur, concentre les attentions et les critiques.
Cette semaine, "un camion a percuté un mur en plein centre du bourg", à cet endroit, révèle L'Orne combattante. L'édifice a été laissé "complètement détruit", et ce n'est pas la première fois que cela se produit. Avant sa reconstruction, de la rubalise a été installée pour prévenir le danger, tout comme un panneau pour alerter des risques.
Cette intersection "avait déjà été le théâtre d'un accident similaire, mais de l'autre côté de la route, il y a deux ans", précise le journal local. Un couple voyait alors le mur de sa maison être percuté pour la troisième fois en deux ans. "Depuis 2010, il y a un projet en discussion pour le contournement du bourg qui n'avance pas", déplore le maire de la commune, Alain Lange.
Problème : ces dégradations récurrentes font craindre qu'un jour elles puissent également toucher des établissements accueillant un jeune public ainsi que des personnes âgées. Sans parler du désagrément du bruit. En effet, "les poids lourds passent devant la crèche, la médiathèque et l'Ehpad, ce n'est pas adapté", poursuit le premier édile. "Pour les camions, c'est difficile de manœuvrer et la zone est accidentogène", explique-t-il. Aujourd'hui, malgré l'achat d'un bout de terrain par la mairie et l'installation de "bornes pour sécuriser l'endroit", le problème persiste, au grand dam des habitants.