Vos petits colis bientôt taxés, voici le surcoût demandé par l'UE pour les articles qui viennent de Chine
Va-t-on vers une augmentation des prix sur les plateformes chinoises ? AliExpress, Temu, Shein... Ces noms bien connus des consommateurs français sont souvent synonymes de petits prix attractifs. Mais les choses pourraient prochainement évoluer. Et pour cause, la Commission européenne a proposé mardi 20 mai d'imposer des frais sur chaque petit colis à destination du Vieux continent. Concrètement, la Commission européenne souhaite imposer 2 euros de frais par petit colis. Un coût supplémentaire pour les plateformes qui devrait se répercuter sur le consommateur.
Si, à ce stade, les choses ne sont pas encore faites, l'objectif de l'UE est notamment de financer les contrôles aux douanes actuellement submergées alors que chaque seconde ce sont plus de 145 petits colis qui arrivent en Europe, relève RMC. Parmi ces petits colis, un peu plus de neuf sur dix viennent de Chine et sont envoyés par ces plateformes très prisées des consommateurs européens. Des colis souvent de faible valeur, moins de 150 euros, mais qui représentent tout de même environ 4,6 milliards d'envois sur la seule année 2024. Alors que le coût moyen de ces petits colis s'élève à 50 euros, ces 2 euros représenteraient 4% du prix.
"Ces produits sont toxiques, créent du chômage, détruisent notre environnement"
Mais pour Yann Rivoallan, président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin, interrogé par RMC, cette taxe est "totalement risible" et n'aura selon lui que peu de conséquence sur les plateformes qui vont se contenter de payer. En comparaison, Donald Trump a récemment revu les droits de douanes des produits venus de Chine qui sont désormais de 54%, avec une taxe forfaitaire de 100 dollars par colis. Des taxes qui ont largement contribué à la baisse du volume des expéditions chinoises à destination des États-Unis ces derniers mois. "Ces produits sont toxiques, créent du chômage, détruisent notre environnement. Donc il faut obligatoirement les stopper", insiste de son côté Yann Rivoallan.