Zéro pointé ! Cette erreur au bac de philo est catastrophique, les étourdis seront éliminés
Les élèves de terminale générale et technologique ont entamé ce lundi 16 juin 2025 les épreuves écrites du baccalauréat, avec la traditionnelle dissertation du sujet de philo du bac. Une fois cette épreuve tant redoutée derrière eux, les candidats enchaînent avec les spécialités, mardi 17 ou le mercredi 18 juin selon leur convocation, avant de conclure avec le grand oral, programmé du lundi 23 juin au mercredi 2 juillet 2025.
Mais si l'envie de glisser une antisèche dans sa poche ou de garder sa montre connectée au poignet peut sembler rassurante, elle peut surtout coûter très cher. Présente ce lundi 16 juin au matin dans un lycée parisien à l'occasion du lancement officiel du bac, l'ex-Première ministre Élisabeth Borne a tenu à rappeler l'interdiction formelle d'un objet que certains portent chaque jour par habitude pour l'épreuve du bac de philo : "Les montres connectées étaient interdites avant, et restent interdites aujourd'hui", a-t-elle insisté au micro de BFMTV. "Si jamais un lycéen pouvait avoir l'idée de venir avec sa montre connectée, c'est éliminatoire." Une erreur qui peut être anodine, mais qui peut donc coûter extrêmement cher !
Entre 2023 et 2024, les cas de fraude au baccalauréat ayant abouti à une commission disciplinaire ont augmenté de 14%, d'après les données du ministère de l'Éducation nationale, rapporte France Bleu. Et la tendance est claire : en 2024, plus d'une fraude sur deux (52%) est liée aux nouvelles technologies. Smartphones dissimulés, écouteurs invisibles, montres connectées… Ces objets du quotidien sont devenus les meilleurs alliés des tricheurs. Pourtant, les consignes officielles sont sans équivoque : les téléphones, tablettes, montres connectées et tout appareil "de communication et/ou dotés d'une mémoire électronique permettant la consultation de fichiers doivent être impérativement éteints et rangés dans le sac du candidat ou remis aux surveillants de salle".
Pour prévenir les tentatives, le ministère de l'Éducation nationale déploie des moyens : "Toutes les académies sont équipées de détecteurs de téléphones portables dont le nombre et l'emplacement sont confidentiels. Les recteurs répartissent ces appareils de façon aléatoire et veillent à les faire circuler entre les centres d'examen, tout au long des épreuves", a affirmé le ministère lors d'un point presse de présentation du bac.
Interrogée sur cette augmentation des cas de triche, Elisabeth Borne a déclaré : "Je pense que le message est simple : les élèves n'ont pas le droit d'utiliser une montre connecté." Pour la ministre de l'Education et de l'Enseignement supérieur, les épreuves du bac sont l'occasion de miser sur leurs propres acquis. "Chacun doit se dire que c'est le moment de tester ses connaissances, de faire fonctionner non pas l'intelligence artificielle mais sa propre intelligence." Et d'ajouter avec optimisme : "Je suis sûre que chacun s'est bien préparé".
Les candidats surpris en flagrant délit de triche risquent gros. Pour les sanctions administratives, cela va du simple blâme à l'interdiction de passer le bac et de s'inscrire dans un établissement public pendant cinq ans. Sur le plan judiciaire, les peines peuvent aller jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende pour usage de faux, voire plus en cas de substitution d'identité. En 2024, sur 560 cas de triche examinés en commission disciplinaire, les trois quarts ont été sanctionnés. Dans près de 4 % des cas, les élèves ont été définitivement exclus de l'examen.
