Obsèques d'Émile : une retransmission sur CNews envisagée mais rejetée pour une raison précise
Le 8 juillet 2023, Émile disparaissait. Le bambin de deux ans et demi avait été aperçu pour la dernière fois vers 17 heures, aux abords de la résidence secondaire de ses grands-parents, située dans un hameau des Alpes-de-Haute-Provence. Jusqu'au dimanche 31 mars. À cette date, le parquet d'Aix-en-Provence annonçait que des "ossements" correspondant au corps du garçonnet avaient été retrouvés la veille à proximité du Vernet. Depuis cette macabre découverte, les parents de l'enfant tentent de se reconstruire. Et vingt mois après la mort d'Émile, ils ont choisi de l'enterrer, aux alentours de l'endroit où il a été aperçu pour la dernière fois.
Mais la municipalité du Vernet a refusé d'accéder à leur demande, rapporte Paris Match. Les parents désirant un jour reposer aux côtés de leur fils, ils enfreindraient les règles de la commune qui demande qu'une parcelle individuelle soit accordée au garçonnet. "J'ai 300 résidences secondaires ici, imaginez si tous leurs propriétaires demandaient une sépulture", s'est justifié François Balique, le maire du Vernet, auprès du magazine.
Face à ce refus, les parents d'Émile ont été contraints de se tourner vers La Bouilladisse, commune où vit la famille, pour enterrer leur fils. Toujours selon les informations de Paris Match, le couple a choisi de célébrer les obsèques de l'enfant au cœur de la basilique Sainte-Marie-Madeleine, à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, l'un des plus importants édifices religieux de Provence.
La famille du petit garçon a fait face à un autre revers dans l'organisation des obsèques d'Émile. Les parents souhaitaient que la cérémonie soit retransmise en direct à la télévision sur CNews, ce samedi 8 février. Mais cette idée est morte dans l'œuf n'ayant pas reçu l'approbation de l'un des principaux concernés par cette commémoration : l'évêque. En outre, comme le précise Paris Match, cette ouverture aux médias aurait contrasté avec leur volonté d'avoir une messe intimiste et conventionnelle, célébrée selon l'ancien rite et menée par un prêtre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, communauté très traditionaliste.
Des obsèques ouvertes au public
Les obsèques d'Émile seront tout de même ouvertes au public. "Nous savons que cette cérémonie sera médiatique et nous attendons beaucoup de monde", explique le curé de Saint-Maximin à BFM DICI. Pour l'occasion, un service de sécurité sera dépêché aux alentours de 8 heures, quelques instants avant l'arrivée de la chorale. La famille d'Émile et les proches de l'enfant suivront quant à eux à 9 heures. Puis, le public à 9h30 avant le début de la cérémonie à 10 heures, rapporte le journal.
Les parents se chargeront ensuite de porter le cercueil d'Émile dans la basilique, accompagnés du parrain et de la marraine du garçonnet. Durant la messe - peut-être prononcée en latin - seul l'abbé Louis Le Morvan devrait s'exprimer, en complément des chants grégoriens ponctuant la cérémonie. Les obsèques d'Émile ne ressembleront pas en tout point à une cérémonie traditionnelle. En raison du très jeune âgé de l'enfant, les prêtres et les fidèles sont invités à porter des habits blancs ou de couleurs claires pour assister à ce recueillement, et non du noir qui est la couleur du deuil, même si rien n'est obligatoire.
Une fois la messe terminée, l'inhumation de l'enfant devrait avoir lieu dans la plus stricte intimité familiale, à La Bouilladisse. "C'est une cérémonie paradoxale, puisque c'est triste car un enfant est parti. Mais c'est aussi une cérémonie pleine d'Espérance. Les parents savent que cet enfant est dans la Lumière du Seigneur", conclut l'entourage familial d'Émile à BFM DICI.