Etudiante palestinienne désinscrite de Sciences Po Lille : elle risque l'expulsion, ce qui est reproché à Nour Atallah

Etudiante palestinienne désinscrite de Sciences Po Lille : elle risque l'expulsion, ce qui est reproché à Nour Atallah Nour Atallah, l'étudiante palestinienne qui a vu son inscription à Sciences Po Lille annulée après le signalement de messages antisémites et pro-Hamas qu'elle aurait posté sur les réseaux sociaux, "doit quitter" la France a annoncé le ministre des Affaires étrangères.

Elle ne fera pas sa rentrée à Sciences Po Lille comme prévu et pourrait être expulsée de France. L'étudiante palestinienne Nour Atallah qui a bénéficié d'une bourse du gouvernement français a vu son inscription dans la prestigieuse école annulée le mercredi 30 juillet. Une décision prise après l'exhumation d'anciens propos antisémites ou saluant les actions du Hamas qu'aurait tenus ou partagés la jeune femme de 25 ans sur les réseaux sociaux.

L'affaire a pris de l'ampleur et face à la polémique, le parquet de Lille a annoncé l'ouverture d'une enquête "pour apologie du terrorisme, apologie de crime contre l'humanité avec utilisation d'un service de communication au public en ligne" contre l'étudiante. Des mesures supplémentaires, notamment une expulsion, pourraient être prise contre l'étudiante. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a fait savoir sur franceinfo le vendredi 1er août que des discussions étaient "en cours" à ce sujet tout en assurant que Nour Atallah devrait "quitter le territoire national". Cette dernière est "susceptible d'être renvoyée dans son pays, bien évidemment", déclarait François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, sur RMC un jour plus tôt.

"Elle n’a pas sa place à Sciences-po, ni en France", a insisté le chef de la diplomatie française au sujet de l'étudiante palestinienne. Quelques jours plus tôt, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau écrivait sur X que "les propagandistes du Hamas n'ont rien à faire dans notre pays". L'affaire autour de Nour Atallah dépasse la simple étudiante, Jean-Noël Barrot a demandé l'ouverture d'une enquête pour comprendre pourquoi "les criblages effectués par les services compétents des ministères concernés n'ont pas fonctionné" et a annoncé qu'aucune évacuation (de Gaza) d’aucune sorte ne se tiendra" jusqu'à l'issue de cette enquête. De nouvelles vérifications vont être effectuées sur les réfugiés palestiniens déjà arrivés en France a-t-il également précisé.

Des messages antisémites attribués à Nour Atallah

La jeune Gazaouie de 25 ans est accusée d'avoir posté plusieurs messages faisant l'apologie des actions du Hamas, notamment après l'attaque menée contre Israël le 7 octobre 2023, et incitant à la haine contre les Juifs. Des messages qui ne sont plus accessibles après la suppression du compte au nom de Nour Atallah. D'après les signalements d'un compte soutenant la cause israélienne et se présentant comme un "chasseur d'antisémites", la jeune palestinienne aurait encouragé l'action du 7 octobre le jour même de l'attaque et aurait lancé des appels aux pogromes contre les Juifs à Paris.

Deux jours après l'attaque du mouvement islamiste en Israël, Nour Atallah aurait appelé à l'exécution des otages détenus par le Hamas et aurait demandé à ce qu'elles soient filmées et envoyées dans les universités et aux médias occidentaux, selon le même internaute. D'autres messages antisémites seraient apparus dans les mois suivants sur le compte de Nour Attalah, notamment des republications de messages à la gloire des actions d'Adolf Hitler contre la communauté juive et des discours du père du nazisme qualifié de "visionnaire".

Des liens avec des membres du Hamas ?

En plus des signalements sur les messages qu'aurait postés l'étudiante originaire de Gaza, des internautes ont attiré l'attention sur l'entourage de Nour Atallah, dont certains membres seraient proches du Hamas. Dans un post sur son compte X, la jeune femme se serait présentée comme la nièce d'Ayoub Ahmed Atallah, un ancien garde du corps d'Ahmed Yassin qui était le fondateur du Hamas.

Dernières mises à jour

12:44 - Des discussions "en cours" sur l'expulsion de l'étudiante palestinienne Nour Atallah

"Elle n’a pas sa place à Sciences-po, ni en France" a affirmé le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot au sujet de l'étudiante palestinienne Nour Atallah sur franceinfo ce vendredi 1er août. Il estime les contrôles de sécurité "menés par les services français et les autorités israéliennes, n’ont pas permis de détecter les propos antisémites" qu'aurait tenus la jeune femme et qui auraient été un obstacle à son transfert en France à en le ministre. Interrogé sur le possible renvoi de l'étudiante dans la bande de Gaza, lieu dont elle est originaire, le chef de la diplomatie française a répondu que des discussions étaient "en cours". Il a également assuré que le jeune femme devait "quitter le territoire national".