Ferhat Abbas, le politique modéré

Ferhat Abbas
Le mouvement indépendantiste algérien a aussi eu son courant plus "modéré". Dès 1943, un intellectuel engagé dans l'armée française, Ferhat Abbas, publie un "Manifeste du peuple algérien" appelant à une "nation algérienne". Les réactions sont froides (il sera assigné à résidence), mais de Gaulle fait déjà quelques concessions. Le massacre de Sétif en 1945 va pourtant relancer la contestation. Après avoir crée l'hebdomadaire "Égalité", Ferhat Abbas crée le parti de l'Union démocratique du manifeste algérien (UDMA) qui ne prône pas encore la rupture. Il durcira ses positions à mesure que la France refuse les réformes. En 1956, Ferhat Abbas annonce son ralliement au FLN et dissous l'UDMA. Après le congrès de la Soummam, acte fondateur de la résistance du FLN, il va structurer la contestation sur le terrain politique. Il sera le président du premier gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), installé clandestinement au Caire en 1958. Jugé trop modéré, il sera écarté en 1961 et restera un opposant de Ben Bella pendant des années.

Le mouvement indépendantiste algérien a aussi eu son courant plus "modéré". Dès 1943, un intellectuel engagé dans l'armée française, Ferhat Abbas, publie un "Manifeste du peuple algérien" appelant à une "nation algérienne". Les réactions sont froides (il sera assigné à résidence), mais de Gaulle fait déjà quelques concessions. Le massacre de Sétif en 1945 va pourtant relancer la contestation. Après avoir crée l'hebdomadaire "Égalité", Ferhat Abbas crée le parti de l'Union démocratique du manifeste algérien (UDMA) qui ne prône pas encore la rupture. Il durcira ses positions à mesure que la France refuse les réformes. En 1956, Ferhat Abbas annonce son ralliement au FLN et dissous l'UDMA. Après le congrès de la Soummam, acte fondateur de la résistance du FLN, il va structurer la contestation sur le terrain politique. Il sera le président du premier gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), installé clandestinement au Caire en 1958. Jugé trop modéré, il sera écarté en 1961 et restera un opposant de Ben Bella pendant des années.