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Les Celtes, qui considéraient le 24 décembre comme le jour de la renaissance du Soleil, dédièrent cette date à l’épicéa, symbole de l’enfantement. Séduits par cet arbre aux feuilles persistantes, les chrétiens l’adoptèrent rapidement. Au XIe siècle, les sapins, ornés de pommes rouges, servaient ainsi de décor aux pièces racontant l’histoire d’Adam et Eve.  
Dans la tradition chrétienne, le sapin est symbole d’éternité et relie, par sa hauteur, le ciel à la terre. Les boules qui le décorent rappellent la pomme croquée par Eve et le péché originel. Les autres décorations, souvent étincelantes, représentent le Christ et la lumière. Enfin, l’étoile accrochée à la cime du sapin symbolise l’étoile de Bethléem.

Comme beaucoup d’autres traditions de Noël, la décoration d’un sapin dans chaque foyer trouve ses origines dans les pays de l’Est : en Allemagne et en Autriche… mais aussi en Alsace. En 1546, la ville de Sélestat (aujourd’hui située dans le Bas-Rhin) fut ainsi la première à accorder à ses habitants l’autorisation de couper des épicéas pour Noël. Il aura pourtant fallu attendre deux siècles avant que cette coutume ne gagne la capitale et que Marie Leszczynska, l’épouse polonaise de Louis XV, installe en 1738 un sapin décoré dans le château de Versailles.