Un cercle parfait flotte dans la Voie lactée, les scientifiques stupéfaits
La Voie Lactée est remplie de mystères et les découvertes s'enchainent. C'est le cas de ce cercle parfait détecté par le radiotélescope australien ASKAP. Dans une nouvelle étude, cet objet céleste, appelé G305.4-2.2, a été analysé par des chercheurs. Rond à plus de 95%, ils ont décidé de le surnommer Teleios, soit "perfection" en grec. Cette bulle flottante dans l'espace n'est visible que dans le spectre radio et non en lumière visible, infrarouge ou rayon X. Aucun objet céleste similaire n'avait été observé auparavant.
Parmi les caractéristiques relevées, les scientifiques ont repéré une assez faible luminosité, ce qui rend plus difficile son observation. Ils peinent notamment à évaluer précisément la distance qui sépare ce cercle de la Terre. Ils l'évaluent autour de 7 100 à 25 100 années-lumière. Son diamètre se situerait entre 46 et 157 années-lumière.
Plusieurs sources potentielles de cette forme ont été directement exclues par les scientifiques. Ils se sont concentrés sur celle du rémanent de supernova qui leur semble l'hypothèse "la plus probable". Lorsqu'une étoile explose de manière spectaculaire, des débris et particules sont éjectés dans l'espace. Ce sont ces restes observables qui sont appelés rémanents de supernova. Ils sont souvent composés de carbone, d'oxygène, de néon et de silicium. "Il y a deux scénarios possibles, soit il s'agit d'un rémanent de supernova jeune (moins de 1000 ans) ou d'un plus âgé (plus de 10 000 ans)", concluent les chercheurs.
Cependant, ces objets célestes ont plutôt une forme de coquilles, pas de sphère. Ils sont irréguliers car l'explosion stellaire n'est pas uniforme. L'étoile qui aurait explosé devait donc être très symétrique. Le doute persiste aussi car Teleios n'émet pas de rayon X ce qui est pourtant le cas d'un rémanent de supernova. "Tous les scénarios possibles présentent des difficultés, en particulier si l'on considère l'absence d'émission de rayons X, alors qu'elle devrait être détectable selon notre modélisation évolutive", nuancent les scientifiques. Des recherches complémentaires seront donc nécessaires. Le mystère subsiste encore, mais les scientifiques comptent bien le percer.