Des sermons pas très catholiques

Le pasteur Wright avec Bill Clinton lors d'une réception à la Maison Blanche en 1998. © White House, US Gov

Vendredi 14 mars : Barack Obama est contraint de dénoncer publiquement les déclarations de son ancien pasteur, Jeremiah Wright. Il faut dire que l'homme d'église multiplie les provocations. Il considère par exemple que les Etats-Unis doivent être tenus pour responsables des attaques du 11 septembre. Pire, il suggère que le gouvernement américain pourrait être à l'origine de la prolifération du sida dans la communauté noire... La situation est plutôt embarrassante pour le candidat démocrate. Le Pasteur Wright a marié Barack Obama, baptisé ses enfants. Il est aussi considéré comme son conseiller spirituel.

41 % des Américains plus méfiants

Comment le candidat a-t-il pu assister pendant tant d'années à ce genre de sermons ? En pleine primaire, la presse parle de l'affaire du "pasteur dévastateur" et retrouve des archives où ce dernier supplie Dieu de "damner l'Amérique pour traiter nos citoyens plus bas que des humains". Hillary Clinton s'indigne. Selon un sondage, 41 % des Américains disent avoir changé leur opinion sur Barack Obama qui vit alors son principal coup dur. La polémique sera encore vive en avril quand Obama ajoutera que le révérend Wright n'est "pas la personne qu'il a connu il y a vingt ans".
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