L'après-élection : la suite des événements Nouveau Premier ministre ?

Au lendemain de la proclamation des résultats des élections législatives, la tradition veut que le Premier ministre remette sa démission au Président de la République, même si la majorité élue à l'Assemblée est celle du Président.


Une règle de la Ve République

Selon les principes de la Ve République, le gouvernement et son chef, le Premier ministre, doivent, pour pouvoir gouverner, bénéficier de la "confiance" du Parlement. Il est donc de coutume pour le locataire de Matignon de démissionner au lendemain des élections des députés, et ce quels qu'en soient les résultats. Le chef de l'Etat, en tenant compte de la "couleur" de la nouvelle assemblée, peut alors choisir de reconduire le gouvernement dans ses fonctions ou d'en composer un nouveau.


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Matignon. © Philippe Guillemot / Galerie L'Internaute

La démission de Fillon en 2007

C'est suivant cette tradition républicaine que ce sont déroulés les événements après les élections législatives de 2007 qui ont vu la majorité UMP sortante reconduite. Au lendemain du second tour, le 18 juin 2007, François Fillon a remis la démission de son gouvernement au président de la République Nicolas Sarkozy. Ce dernier l'a nommé à nouveau Premier ministre. C'est le lendemain que la composition du gouvernement est officialisée. Alain Juppé avait alors dû quitter le gouvernement après sa défaite aux législatives à Bordeaux.
Cette année, François Hollande doit donc attendre avec impatience le résultat des législatives de juin : disposera-t-il d'une majorité à l'Assemblée pour éviter une cohabitation avec un Premier ministre de droite ?