Ségolène Royal joue sa carrière politique à La Rochelle
Elle avait quitté son siège de députée en 2007 pour se consacrer à la présidence de la région Poitou-Charentes et éviter le cumul des mandats. Après un échec à la primaire socialiste pour une seconde candidature à la présidentielle, Ségolène Royal a décidé de se présenter de nouveau aux législatives. Mais pas dans sa circonscription d'origine, dans les Deux-Sèvres. Elle sera candidate aux législatives à La Rochelle, un secteur très favorable à la gauche où le maire et député sortant Maxime Bono lui a laissé la place. Une manoeuvre qui n'a pas été sans susciter quelques soubresauts au sein du PS local. Ségolène Royal aura notamment face à elle Olivier Falorni, ancien patron de la fédération PS de Charente-Maritime, exclu du parti pour avoir maintenu sa candidature.
Ségolène Royal n'est pas ministre, mais elle jouera gros lors des résultats de ces législatives. Une défaite serait synonyme de fin de toute ambition politique, d'autant plus que l'ex-candidate à la présidentielle vise explicitement le "perchoir", soit la présidence de l'Assemblée en cas de victoire de la gauche. Si au premier tour elle est créditée d'une confortable première place, loin devant Falorni et Sally Chadjaa, la candidate de l'UMP, le second tour s'annonce plus serré. Dans l'optique probable d'une triangulaire, elle l'emporterait assez facilement. Mais en cas de duel avec le dissident Olivier Falorni, l'écart serait beaucoup plus faible.