Alain Juppé, star du remaniement ?

Il critique le bouclier fiscal, on l'imagine à Bercy. Il fustige le débat sur l'identité nationale, on le voit au Quai d'Orsay. Il prend ses distances avec la politique sécuritaire du gouvernement et il devient premier ministrable. On a parfois l'impression que plus Alain Juppé s'éloigne de Nicolas Sarkozy, plus il est pressenti au gouvernement. Celui qui dit "pourquoi pas" à un retour dans l'équipe pose cependant ses conditions : un "changement de méthode" du chef de l'Etat qui devra, tout comme Claude Guéant, lui laisser les mains libres en cas de nomination. Car s'il soutient le chef de l'Etat, Juppé reste déterminé à conserver sa liberté de parole. "Le président de la République ne m'a rien proposé, je ne lui ai rien demandé", tient tout de même à préciser l'intéressé dans le JDD. Une façon de brouiller les pistes ?