Résultats européennes : les eurosceptiques déjà en tête ?

Résultats européennes : les eurosceptiques déjà en tête ? Près de 200 sièges sont déjà attribués sur les 751 que compte le Parlement européen en 2014. Les élections ont en effet lieu depuis jeudi et les premiers pays à voter ont été le Royaume-Uni et les Pays-Bas où les eurosceptiques ont longtemps été donnés en tête.

Et si à ce stade de l'élection européenne, c'étaient les eurosceptiques qui dominaient le Parlement européen ? Depuis jeudi, près de 200 sièges sont déjà attribués sur les 751 que compte le Parlement européen. Il s'agit des eurodéputés élus au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, deux Etats qui votaient avant tout le monde, le jeudi 22 mai, ainsi que les élus de la république-Tchèque, de la Slovaquie, de Chypre et de Maltes. Si les résultats officiels sont sous embargo jusqu'à ce dimanche soir 23 heures, les sondages ont donné les eurosceptiques en tête dans ces deux pays pendant la campagne.

Aux Pays-Bas, le PVV (Partij voor de Vrijheid, Parti pour la Liberté) de Geert Wilders, islamophobe et allié du Front national français, était crédité d'environ 18 à 16 % des suffrages avant le scrutin et a régulièrement été donné en tête bien qu'au coude à coude avec le parti libéral hollandais. Il terminerait pourtant avec un peu plus de 12 % des suffrages selon un sondage publié par la télévision publique locale dès jeudi soir. Au Royaume-Uni, le parti Ukip (UK Independence Party) de Nigel Farage était lui aussi donné vainqueur par les sondages avec 26 à 27 % des intentions de votes, en concurrence cette fois avec le labour. Les estimations en Angleterre n'ont pas encore été livrées. Enfin, en république-Tchèque, les conservateurs auraient remporté le scrutin selon une estimation livrée samedi.

Si le vote eurosceptique sera tout de même fort, il reste impensable que sur les 751 députés, la majorité soit contre l'euro et l'UE à l'arrivée. Le FN et ses alliés européens misent en effet sur la barre des 90 sièges au total. Un chiffre qui, s'il était atteint, serait déjà une performance. Reste qu'un groupe uni sera lui aussi difficile à constituer à l'issue des résultats des euroépennes. Nigel Farage, grande figure eurosceptique outre-Manche, préfère en effet Nicolas Dupont-Aignan à Marine Le Pen et, preuve sans doute de leur attachement à leur souveraineté nationale, les partis d'extrême droite à travers l'Europe ont été incapables de présenter un candidat commun à la tête de la commission européenne, comme les autres grands courants.