La gauche perdante en Isère car trop divisée ?
Dans l'Isère, c'est la cacophonie et la désunion qui règnent à gauche, alors que la droite est rassemblée. L'UMP et l'UDI font candidatures communes, unis derrière le député Jean-Pierre Barbier et espèrent profiter des divisions de leurs adversaires. Car les écologistes, forts d'avoir remporté les élections à Grenoble lors des municipales, n'ont pas souhaité s'allier avec les socialistes, avec l'espoir d'être qualifiés pour le second tour dans un nombre importants de cantons. EELV a donc choisi de faire alliance avec le parti de Jean-Luc Mélenchon, le Parti de gauche. Le PS, qui aurait préféré des Verts roses plutôt que des Verts rouges, n'est donc pas assuré de conserver sa majorité à l'issue des élections départementales, dimanche 29 mars prochain. Ce soir, le premier tour livre son premier verdict : tous les résultats des départementales dans l'Isère, canton par canton, sont consultables sur Linternaute.com, une fois les chiffres officiellement communiqués par la préfecture. Seule certitude, à 17 heures, le taux de participation dans le département s'élevait à près de 39 %, contre 41 % à l'échelle nationale.
Si la gauche est battue dans le département, l'une des figures locales pourraient davantage en pâtir que d'autres : André Vallini, ancien président du conseil général, qui a fait son entrée au gouvernement l'an dernier. Encore influent dans l'Isère, le secrétaire d'Etat a conservé son siège d'élu local du département, et entend se faire réélire cette année encore. Une défaite de la gauche aurait dans l'Isère un contact direct avec le gouvernement, alors que l'idée d'un remaniement après l'élection départementale semble faire son chemin à l'Elysées, surtout si la gauche est sèchement battue. François Hollande n'excluerait pas de modifier son équipe gouvernementale si le PS perd une quarantaine de départements.
EN VIDEO - Pendant un mois, la campagne a battu son plein.