Xavier Bertrand Premier ministre ? Vers un revirement de Macron

Xavier Bertrand Premier ministre ? Vers un revirement de Macron Emmanuel Macron en passe d'enterrer l'option Xavier Bertrand comme possible Premier ministre ? Le président serait en effet prêt à tester d'autres noms, selon une information du Figaro.

L'essentiel
  • D'après une information du Figaro, ce mercredi 4 septembre en début de soirée, Emmanuel Macron souhaiterait enterrer les hypothèses Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve.
  • Le président de la République serait même prêt à tester d'autres noms.
  • Ces derniers jours, la nomination de Xavier Bertrand semblait pourtant revenir en grâce. Un pari toutefois très osé pour le chef de l'État : le Rassemblement national a clairement indiqué que si le président de la région Hauts-de-France venait à être nommé comme Premier ministre, les députés RN voteraient une motion de censure, tout comme tous les députés de gauche. Ce qui aurait condamné un gouvernement Xavier Bertrand à être démis.
En direct

22:41 - En 2023, Xavier Bertrand dénonçait une réforme des retraites "injuste" et "mal construite"

FIN DU DIRECT - Contrairement à sa famille politique, Xavier Bertrand avait en janvier 2023 dénoncé la réforme des retraites du gouvernement d’Élisabeth Borne, la jugeant "profondément injuste" et "mal construite", rappellent Les Échos. S’il trouvait l’allongement de deux ans de la durée de cotisation "incontournable", il critiquait une réforme "financière" et "mal fichue", destinée aux "gens qui vont bien" et pénalisant "ceux qui sont cabossés par le travail". Le président de la région des Hauts-de-France souhaitait une mesure plus ambitieuse et défendait une fin plus rapide des régimes spéciaux.

18:58 - La nomination d’un Premier ministre remise à la semaine, et Xavier Bertrand écarté ?

La possibilité d'une nomination de Xavier Bertrand à Matignon semble s'envoler. Selon Le Figaro, le président Emmanuel Macron serait en passe d’enterrer la piste du président du conseil régional des Hauts-de-France, ainsi que celle de Bernard Cazeneuve, afin de tester d’autres noms. D'après des sources proches de l'Élysée, la décision ne sera donc pas pour ce soir. Selon les informations du journal, la nomination officielle pourrait même attendre jusqu’à la semaine prochaine, soit après la clôture des Jeux paralympiques de Paris.

18:01 - Xavier Bertrand et le RN, une rancœur qui dure

Le RN a annoncé qu'en cas de nomination de Xavier Bertrand, il déposerait une motion de censure. Avec leur 126 députés, le groupe pèsera lourd en cas d'éventuelle motion de censure. Cette décision n'est pas étonnante au vu des relations entre le RN et le président des Hauts-de-France. Xavier Bertrand s'est lui-même qualifié d'"ennemi numéro 1 du Front national depuis des années". Dès 2012, Marine Le Pen avait inscrit Xavier Bertrand sur sa "liste noire", où se trouvaient des personnalités qui ont eu à l'égard des "électeurs FN un comportement particulièrement méprisant, haineux, insultant et antidémocratique". Le conflit a pris de l'ampleur en 2015 lors de la victoire de Xavier Bertrand à la tête de la région des Hauts-de-France face à Marine Le Pen. Une situation qui s'est reproduite en 2021 face à Sébastien Chenu. 

17:30 - Qui pour, qui contre ?

Xavier Bertrand, présent dans la short list d'Emmanuel Macron, risquerait de faire face à une motion de censure s'il était élu. A gauche, sa candidature ne passe pas, le PS s'est totalement fermé à l'idée ainsi que les autres membres du Nouveau Front populaire. Le RN a également assuré qu'en cas de nomination du président des Hauts-de-France, ils opteront pour la motion de censure. Ce sont, en fait, les Républicains qui se sont placés en faveur de ce dernier, même s'ils ont demandé à Emmanuel Macron de s'assurer de la viabilité d'une telle option. 

17:02 - "Je ne vois pas les députés du RN aller censurer" Xavier Bertrand

Alors que Xavier Bertrand fait partie des principaux noms cités pour le poste de Premier ministre, le RN a menacé de brandir la motion de censure en cas de nomination de ce dernier. Olivier Paccaud, sénateur LR et proche de Xavier Bertrand n'y croit pas, comme il l'a déclaré sur franceinfo : "je ne vois pas justement les députés du RN allait censurer quelqu'un qui va annoncer de la fermeté". Il soutient Xavier Bertrand en tant que "gaulliste social". Selon lui, Xavier Bertrand pourrait même convaincre la gauche, en tout cas "une partie des députés socialistes, communistes et même écologistes". 

16:48 - Le Premier ministre nommé ce soir ? L'Elysée répond

Alors que la nomination du nouveau Premier ministre est toujours attendue, elle pourrait survenir dans la soirée. Contacté par le service politique de France Télévisions, l’Elysée a estimé "de l'ordre du possible" l'annonce d'un nouveau Premier ministre dans la soirée. Ce n'est donc pas encore totalement confirmé et aucun horaire n'a été transmis.

16:06 - Cazeneuve et Bertrand "sont sur un pied d'égalité"

Selon les informations de France Info, et notamment l'entourage d'Emmanuel Macron, Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand seraient "sur un pied d'égalité" dans l'esprit du chef de l'Etat pour intégrer Matignon, ce mercredi 3 septembre. Un critère prédomine : "Qui aura la plus forte chance de rester et d'élargir ?".

15:42 - Bertrand à Matignon, le pari risqué de Macron

Nommer Bertrand à Matignon est un pari très risqué pour Emmanuel Macron. Soit le président de la République décide d'ignorer la menace de motion de censure du RN, auquel cas, le prochain gouvernement devrait être rapidement renversé, soit le RN a finalement décidé de ne pas censurer Xavier Bertrand pour un motif personnel. Une motion de censure du RN non votée par le NFP peut également, comme expliqué un peu plus bas, la décision du chef de l'Etat de nommer l'élu nordiste à Matignon.

15:26 - Comment justifier le choix de Bertrand pour Macron ?

Selon les informations de BFMTV, Emmanuel Macron pourrait justifier la nomination de Xavier Bertrand comme Premier ministre, tout en évitant une censure de l'Assemblée nationale car "le RN et le NFP ne voteront pas la même censure". Si l'argument pourrait avoir du mal à convaincre, la piste Bertrand n'a jamais été aussi sérieuse dans la course à Matignon.

15:17 - Chenu charge Bertrand et lance une nouvelle piste

Quid du Rassemblement national ? Le parti lepéniste semble tirer les ficelles de la nomination du futur Premier ministre. Bernard Cazeneuve ? Il sera censuré. Xavier Bertrand ? Même chose. À moins que le RN ne rétropédale, seule solution pour que Xavier Bertrand soit nommé et Emmanuel Macron assuré d'une certaine stabilité politique. 

Mais cette option semble toujours très difficile à croire. Ce mercredi, Sébastien Chenu (RN) a fustigé l'élu nordiste, qui selon lui, n'a "pas de colonne vertébrale". Il en a même profité pour relancer la piste Jean-Louis Borloo, parfois entendue au cours de l'été. Un homme "qui se comporte bien" avec ses opposants, selon Chenu. À l'inverse de Xavier Bertrand ?

15:11 - Le terrain, atout numéro 1 de Xavier Bertrand

Xavier Bertrand bénéficie d'un atout qui pourrait plaire au locataire de l'Elysée et faire pencher la balance de son côté, c'est la carte des territoires. Homme de terrain, plutôt proche du peuple, Xavier Bertrand est le président de la région Hauts-de-France depuis 8 ans maintenant, un avantage pour Emmanuel Macron souvent critiqué pour son manque d'empathie à l'égard des Français.

15:06 - Quand Xavier Bertrand plaidait pour un "gouvernement d'urgence"

"Il nous faut un gouvernement d'urgence, avec les Républicains, les indépendants, les différents partis de M. Macron et peut-être aussi des hommes et des femmes de bonne volonté qui veulent clairement que notre pays ne soit pas bloqué, paralysé à l'Assemblée", avait indiqué Xavier Bertrand sur France 2, avant la "trêve olympique" décrétée par le président de la République. 

14:58 - Bertrand à Matignon : le RN comme arbitre ?

Si les relations tendues entre Emmanuel Macron et Xavier Bertrand ne datent pas d'hier, le président de la République semble avoir écarté Bernard Cazeneuve de la course à Matignon. Ce dernier souhaite revenir sur la réforme des retraites, et il ne sera pas soutenu par les socialistes, risquant donc une rapide censure. 

Quid de Xavier Bertrand, qui apparaît depuis ce mercredi 3 septembre comme le nouveau favori pour remplacer Gabriel Attal ? Dans les faits, tout dépend du RN. Si le parti présidé par Jordan Bardella décide de revoir sa copie sur le président de la région Hauts-de-France, Emmanuel Macron peut espérer davantage de stabilité politique et éviter la censure du futur gouvernement. Si ce n'est pas le cas, difficile d'imaginer autre situation qu'un renversement immédiat du gouvernement.

14:38 - Xavier Bertrand, l'option qui "semble la plus probable"

Selon les informations de BFMTV, l'hypothèse d'une nomination de Xavier Bertrand, malgré la menace d'une motion de censure de la part du RN et d'un renversement immédiat de son potentiel gouvernement, "semble la plus probable", à l'heure actuelle. 

14:02 - Le Premier ministre nommé entre 17 et 20 heures ?

Selon les informations de BFMTV et du Parisien, le nouveau Premier ministre pourrait bien être nommé ce mercredi 4 septembre. Une annonce pourrait être faite entre 17 et 20 heures d'après BFMTV. Un communiqué pourrait être publié en fin de journée avant une prise de parole du chef de l'Etat pour expliquer son choix.

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Ce mercredi 4 septembre 2024, d'après les informations du Figaro, le président Emmanuel Macron serait prêt à tester d'autres noms comme possibles candidats au poste de Premier ministre. L'option Xavier Bertrand semble donc être en passe d'être enterrée, indique au journal un cadre du camp présidentiel. Pourtant, la veille, l'Élysée avait organisé un coup de téléphone entre Emmanuel Macron, Gérard Larcher, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, expliquait Le Parisien, Il était question de la nomination du futur Premier ministre, et le chef de l'État semblait prêt à "nommer Xavier Bertrand". Aurait-il changé d'avis ?

Le président de la République semble avoir également écarté Bernard Cazeneuve de la course à Matignon. Ce dernier souhaite revenir sur la réforme des retraites, et il ne sera pas soutenu par les socialistes, risquant donc une rapide censure. Pendant le coup de fil de ce mardi matin, le nom de Thierry Beaudet n'aurait lui même pas été prononcé. De son côté, l'ex-chef de l'État Nicolas Sarkozy indiquait vendredi dernier dans les colonnes du Figaro qu'un "Premier ministre de droite" était nécessaire, affirmant que le nom de Xavier Bertrand pourrait être "un bon choix". Ce soutien de poids n'aurait-il pas été suffisant ?

Un temps soutenu par des poids lourds de la Macronie

Au cours du mois d'août, Xavier Bertrand bénéficiait d'une belle cote de popularité et de véritables soutiens à sa candidature pour Matignon. Son profil était plébiscité par l'aile droite de la macronie, jusqu'aux républicains convaincus. "C'est un grand républicain parmi les Républicains et un grand président de région" déclarait à ce sujet Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d'État démissionnaire chargée de la Ville, dans La Grande Interview, mardi 30 juillet sur CNews. La veille, sur France 2, le cas Bertrand était déjà soutenu par le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, proche de l'élu nordiste : "C'est un homme politique avec une très grande compétence", il pourrait "servir grandement la France". "J'ai mes amitiés, mais je ne suis pas le président de la République" a indiqué le numéro 3 du gouvernement démissionnaire.

Et le soutien ne s'arrêtait pas là. "Si j'avais été élue présidente de la République, j'aurais sans doute choisi Xavier Bertrand" comme Premier ministre. "C'est un très bon candidat, face à Lucie Castets, il n'y a pas match" déclarait la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, au micro de France Inter le 5 août dernier. Un ministre indiquait même auprès de Politico Politico que la nomination de Xavier Bertrand à Matignon permettrait de mettre "la pression sur Wauquiez" ou du moins, forcerait le chef de file des LR à l'Assemblée nationale à "venir discuter, vraiment" avec le bloc central.

Homme de terrain, ouvert au compromis

Le profil du président de la région Hauts-de-France apparaissait toutefois comme celui qui aurait pu permettre à Emmanuel Macron de parler à la fois à la droite et à la gauche. "Il nous faut un gouvernement d'urgence, avec les Républicains, les indépendants, les différents partis de M. Macron et peut-être aussi des hommes et des femmes de bonne volonté qui veulent clairement que notre pays ne soit pas bloqué, paralysé à l'Assemblée", avait indiqué Xavier Bertrand sur France 2, avant la "trêve olympique" décrétée par le président de la République. 

Xavier Bertrand bénéficie d'un autre atout qui aurait pu plaire au locataire de l'Elysée, jouer la carte des territoires. Homme de terrain, proche du peuple, Xavier Bertrand est le président de la région Hauts-de-France depuis 8 ans maintenant, un avantage pour Emmanuel Macron souvent critiqué pour son manque d'empathie à l'égard des Français et sa déconnexion depuis Paris. L'élu local peut également mettre en avant ses compétences en matière de gestion budgétaire, autant d'atouts qui font de l'homme de 59 ans, un candidat à la fois crédible et "Macron compatible", pour franchir les portes de l'hôtel de Matignon.

Qui est Xavier Bertrand ?

Né le 21 mars 1965 à Châlons-sur-Marne, Xavier Bertrand commence à militer pour le RPR dès l'âge de 16 ans. Après ses études de droit, il devient agent d'assurance tout en s'impliquant dans la politique. En 2002, il devient député dans la deuxième circonscription de l'Aisne. En 2004, il est secrétaire d'État de l'Assurance-maladie puis ministre de la Santé et des Solidarités.

Après avoir soutenu Nicolas Sarkozy dans sa campagne pour la présidentielle de 2007, Xavier Bertrand est nommé ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité dans le gouvernement de François Fillon. En 2010, il devient ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé et maire de la ville de Saint-Quentin.

Après l'élection de François Hollande à la présidence de la République en 2012, Xavier Bertrand a quitté son portefeuille ministériel, mais il a été réélu député de la 2e circonscription de l'Aisne. Ancien secrétaire général de l'UMP (2008-2010), il reste maire de Saint-Quentin. Lors des élections municipales de 2014, il est réélu dès le premier tour à la tête de la mairie avec 52,73% des voix.

Lors des élections régionales de 2015, il est propulsé candidat dans la nouvelle grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Il fait fasse à Marine Le Pen (FN) et Pierre de Saintignon (PS). Contre toute attente, le Front national arrive en tête du premier tour. Le parti socialiste décide alors de retirer son candidat pour contrer Marine Le Pen. Xavier Bertrand est finalement élu au second tour avec 57,77% des suffrages. Il prend ses fonction de président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie en janvier 2016 et est réélu en juin 2021 avec 52,37% des suffrages. En 2021, il échoue à être investi par Les Républicains pour la présidentielle.