Vote de confiance, en direct : Bayrou se lâche, des propos forts avant la chute inévitable
- Le vote de confiance prévu le 8 septembre à l'Assemblée nationale paraît joué d'avance : la gauche et l'extrême droite ont déjà annoncé qu'elles voteront contre, ce qui condamne François Bayrou à la démission de son gouvernement.
- Ne parvenant pas à faire changer d'avis les partis d'opposition, François Bayrou a adopté un ton plus franc, gardant . " Je pense que si les Français savaient vraiment, le monde politique ne serait pas dans cette volonté d’abattre le gouvernement", a-t-il dit ce vendredi matin sur RTL, fustigeant l'attitude des partis politiques. Et d'ajouter des propos sur son avenir : "Je continuerai à mener ce combat politique. Je serai là en 2027, mais cela ne veut pas dire à l'élection présidentielle. Ce n'est pas mon plan actuel".
- François Bayrou considère que son choix est un geste d'abnégation. "Vous vous sacrifiez pour éviter une crise entre les élites et le peuple ?", a demandé le journaliste de RTL ce matin. "Ceci est absolument juste", a-t-il dit.
- Après la chute annoncée de François Bayrou, il faudra nommer un nouveau Premier ministre. Le scénario plaçant une personnalité de centre gauche à Matignon avec le soutien du bloc central, de Liot, de LR et du PS, semble envisagé. La liste des Premier ministrables s'allonge, mais il faudra pour le président s'assurer d'un accord large de non censure.
22:30 - Éric Lombard futur Premier ministre ?
En cas de chute de François Bayrou après le vote de confiance du 8 septembre, Éric Lombard fait partie des noms cités pour le remplacer à Matignon. Le ministre de l'Économie est apprécié de la gauche, ami d'Olivier Faure, tout en étant compatible avec la macronie, a expliqué BFM TV. Les Insoumis se sont déjà opposés à cette hypothèse.
21:30 - Qui pourrait remplacer François Bayrou ?
Le vote de confiance à François Bayrou se déroulera lundi 8 septembre et pourrait mener à la démission du Premier ministre. Des noms circulent déjà pour le remplacer et parmi eux Catherine Vautrin, la ministre du Travail, a indiqué 20 Minutes. Au cours d'un déplacement au siège de l’assurance maladie à Paris, jeudi 4 septembre, elle a montré qu'elle pensait déjà à l'après François Bayrou. "Normalement le prochain gouvernement devrait être en capacité d’examiner ce texte à l’automne", a-t-elle affirmé à propos de son texte sur la lutte contre la fraude sociale.
20:30 - 79% des Français jugent défavorablement l'action de François Bayrou
Selon l’enquête d’opinion YouGov pour Le HuffPost publiée vendredi 5 septembre, François Bayrou atteint seulement 13% d'opinions favorables, un nombre légèrement supérieur au mois d'août (11%). Par ailleurs, 79 % des Français interrogés jugent défavorablement l'action du Premier ministre. De son côté, Emmanuel Macron atteint les 18% d’opinion favorable.
19:35 - Comment va se dérouler le vote de confiance ?
François Bayrou va soumettre son gouvernement à un vote de confiance, lundi 8 septembre. Le Premier ministre prononcera son discours dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale dès 15h. Chacun des onze groupes politiques composant la représentation nationale fera ensuite valoir son point de vue. Le Premier ministre prendra la parole pour leur répondre, puis le scrutin se déroulera en fin de journée, a indiqué LCP. Les députés pourront voter "pour" la confiance au gouvernement, voter "contre", ou choisir l'abstention.
18:40 - François Bayrou envisage-t-il la présidentielle de 2027 ?
À trois jours du vote de confiance à l'Assemblée nationale, le Premier ministre, François Bayrou, était l'invité de RTL vendredi 5 septembre. Que fera-t-il en cas de démission ? Va-t-il envisager l'élection présidentielle de 2027 ? "Je serai là en 2027, mais ça ne veut pas dire candidat à l'élection présidentielle", a-t-il assuré. "Ça n'est pas dans mon objectif aujourd'hui", "c'est toujours possible" mais "ça n'est pas mon plan", a ajouté François Bayrou. Il a affirmé que le vote de confiance n'était pas "une manière de préparer un autre acte".
17:39 - Bayrou "n'aura pas la confiance", "quelle situation de merde"
François Bayrou "n'aura pas la confiance", confie déjà un influent député du bloc central auprès de France Info, ce vendredi. "Demander à des oppositions qui s'opposent depuis huit ans de voter la confiance ? Je comprends leur position, ils ne sont pas suicidaires les gars !", ironise un second. Une situation qui va laisser Emmanuel Macron trancher pour l'avenir, ou le contraindre à dissoudre une nouvelle fois l'Assemblée nationale. "Quelle situation de merde, c'est l'enfer à tous les étages", regrette un élu EPR. "On est assez nombreux à penser que l'on est vraiment sur un toboggan, on a de moins en moins d'options", déplore un gros poisson macroniste, toujours dans les colonnes de France Info.
16:46 - Sous la Ve République, aucun président n'a chuté sur un vote de confiance
Lundi 8 septembre, si le Premier ministre obtient davantage de "pour" que de "contre" lors du vote de confiance au Parlement, il obtient alors la confiance et peut poursuivre sa politique. En revanche, dans le cas contraire, l'article 50 de la Constitution indique : "Lorsque l'Assemblée nationale adopte une motion de censure ou lorsqu'elle désapprouve le programme ou une déclaration de politique générale du Gouvernement, le Premier ministre doit remettre au président de la République la démission du Gouvernement". Depuis le début de la Ve République, aucun n'a chuté sur un vote de confiance.
15:21 - Dernière consultation à Matignon pour Bayrou
Le Premier ministre François Bayrou arrive au terme de ses consultations avec les responsables des partis politiques ce vendredi 5 septembre. Avant le début du week-end, il doit encore recevoir le Parti radical, à l'hôtel de Matignon, un dernier entretien trois jours avant le vote de confiance au Parlement qui devrait voir tomber le Béarnais. Sans surprise, aucun groupe politique n'a pour l'instant fait évoluer sa position, notamment ceux comme le RN ou le PS qui avaient annoncé depuis plusieurs jours, ne pas voter la confiance.
14:09 - Pour évoquer le vote de confiance, Macron reçoit Larcher
Selon une information du Figaro, Emmanuel Macron a reçu ce midi l'Elysée Gérard Larcher, le président du Sénat. Le chef de l'Etat a décroché personnellement son téléphone pour inviter ce ténor du parti LR, qui est aussi la deuxième figure de l'Etat dans l'ordre protocolaire menant à l'Elysée. En période de crise, cet entretien revêt un poids politique considérable : sa position sur le vote du 8 septembre et sur le gouvernement qu'il faudra mettre en place si celui de François Bayrou est démissionnaire, aura une importance, notamment pour peser sur la ligne des LR.
09:48 - "Il n'y a pas à faire semblant", dit François Bayrou
"On devrait avoir suffisamment de confiance dans les responsables politiques du pays devant une évidence aussi aveuglante", a déclaré François Bayrou ce vendredi 5 septembre sur RTL. "Vous avez un espoir pour lundi ou vous faites semblant ?", lui a demandé le journaliste. "Il n'y a pas à faire semblant. Quand vous décidez qu'un combat est vital pour votre pays, quand vous voyez et quand vous choisissez de l'affronter, il n'y a pas à faire semblant. Il y a à mener le combat", a répond le Premier ministre. "Si je vous écoute matin, midi et soir, c'est décidé, tout est réglé, les forces politiques ont décidé. Quand j'avais 20 ans, il n'y avait pas de dette en France. Et aujourd'hui, comme vous savez, chaque mois, nous prenons de l'activité du pays, des richesses créées par le pays, et nous les envoyons à nos créanciers".
09:20 - François Bayrou admet un "sacrifice" pour la France
François Bayrou, qui a adopté depuis une dizaine de jours une position d'homme providentiel, revendiquant en coulisses une inspiration à la Mendès-France, considère qu'il y a une part de "sacrifice" dans sa démarche, pour éviter une crise. "Il n'y avait plus que des débats sur les mesures. On était en train de faire croire que le pouvoir voulait les ponctionner, les faire travailler. [...] Ce mouvement cherchait à faire naitre un affrontement entre les élites et le peuple". 'Vous vous sacrifiez pour ça ? Vous laissé votre place pour qu'il n'y est pas de crise entre les élites et le peuple..." avant le journaliste. "Ceci est absolument juste", a répondu François Bayrou.
François Bayrou se sacrifie-t-il pour éviter une crise entre les élites et le peuple ? "Ceci est absolument juste"
— RTL France (@RTLFrance) September 5, 2025
François @bayrou, Premier ministre, invité de @ThomasSotto et @FogielMarcO dans #RTLMatin pic.twitter.com/P5cXvEbnea