Obsèques et coronavirus : comment se dérouleront les enterrements au déconfinement ?
Le 11 mai prochain les cimetières ouvriront à nouveau. Pourtant, les obsèques continueront de se dérouler à huis-clos.
Le 11 mai prochain, à l'amorce du déconfinement, les cimetières et lieux de recueillement seront réouvert au public. En revanche, les autres restrictions seront maintenues. Les obsèques continueront de se dérouler avec une vingtaine de personnes au maximum, c'est-à-dire "la très proche famille". Les inhumations dans les cimetières se feront en nombre restreint, avec pas plus de dix personnes. Les crémations seront réalisées à huis clos, avec cinq membres de la famille. Les chambres mortuaires, considérées comme "services publics essentiels à la vie de la Nation", demeureront toujours ouvertes.
Avec l'importante surmortalité rapportée par l'INSEE — 93 324 décès entre le 1er mars et le 17 avril contre 71 126 en moyenne habituellement — les pompes funèbres sont saturées. Pour faciliter leur travail, un décret a été pris le 27 mars 2020. Parmi les mesures, le délai pour précéder à l'inhumation ou la crémation d'un défunt est rallongé de 6 à 21 jours — voire plus avec l'accord du préfet —. Pour les familles désireuses d'un délai supplémentaire, le décret stipule que "le dépôt d'un cercueil hermétique dans un dépositoire ne peut excéder six mois. A l'expiration de ce délai, le corps est inhumé."
La prise en charge d'un défunt porteur du Covid-19
Le Haut Conseil de la Santé Publique a rendu un avis le 28 février 2020 concernant la prise en charge des individus décédés du coronavirus. Si le décès a lieu au domicile du défunt, un transfert en chambre funéraire doit être effectué. Il devra être placé dans une housse mortuaire qui ne pourra plus être ouverte. La victime peut être placée dans un cercueil simple, nul besoin d'utiliser un cercueil hermétique. La fermeture du cercueil doit être effectuée au plus vite.
Les intentions apportées aux défunts sont également restreintes. Il n'est pas autorisé de pratiquer des soins de conservation ou de thanatopraxie. De plus, les toilettes rituelles, juive ou musulmane ne sont plus possibles. Les rapatriements à l'étranger sont toujours possibles sur autorisation de l'ARS (Agence Régionale de Santé). En raison de l'utilisation d'une hausse mortuaire et de la nécessaire rapidité de la mise en bière, les proches ne pourront voir la dépouille du défunt avant la fermeture du cercueil.