Le nouveau variant BQ1.1 du Covid est-il plus contagieux ou dangereux ?

Le nouveau variant BQ1.1 du Covid est-il plus contagieux ou dangereux ? Aux prémices de la neuvième (et énième) vague de Covid-19 en France, un sous-lignage du variant Omicron est en passe de devenir majoritaire, le variant BQ1.1.

Que ce soit en France métropolitaine ou en Outre-mer, le taux d'incidence concernant le Covid-19 est en nette augmentation. Le 30 novembre, 68 362 cas ont été recensés, soit une augmentation de près de 40% en une semaine. Le coupable ? Le variant Omicron, responsable de 100% des contaminations. Omicron ayant lui même muté, son sous-lignage BA.5 est majoritaire, avec 93% des cas début novembre a prévenu Santé Publique France. Cependant, un virus mutant régulièrement, ce sous-lignage BA.5 a également un variant nommé le BQ1.1 (lui même sous-lignage du BQ.1). 

L'agence de santé a indiqué dans son point hebdomadaire du 24 novembre que les contaminations via ce sous-lignage d'Omicron avaient augmenté avec 39% des séquences interprétables début novembre. Ce variant, repéré au Nigéria en juillet, a depuis été détecté dans 65 pays en octobre, a précisé l'OMS. L'Organisation a également ajouté qu'il n'y avait pas encore de données sur "la gravité ou l'échappement immunitaire provenant d'études chez l'homme" sur ce sous-variant d'Omicron. Brigitte Autran, présidente du Covars - organe successeur du Conseil scientifique - a d'ailleurs indiqué ce 30 novembre au micro de BFMTV que c'était "un variant plus contagieux", ajoutant que le variant "BA.5 est déjà balayé par le BQ.1.1, c'est vrai dans le monde entier" a t-elle affirmé.

Le variant BQ.1.1 résiste-t-il aux vaccins ?

Dans un communiqué, l'OMS a prévenu que les multiples mutations pour arriver au sous-variant BQ.1.1 pourraient lui conférer un avantage de résistance face à notre système immunitaire "par rapport aux autres sous-lignées Omicron en circulation, et donc un risque de réinfection plus élevé est une possibilité qui nécessite une enquête plus approfondie". Interrogée par Midi Libre, Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie à Montpellier, a expliqué ce mécanisme de meilleure résistance face à nos défenses immunitaires : "Si on compare au groupe du variant BA5, son ancêtre, des mutations sont intervenues à des endroits clés" ainsi cela entraîne une réduction des réponses immunitaires obtenues via la vaccination ou les précédentes contaminations.

Libération s'est fait l'écho d'études sur le variant BQ.1.1. L'un des chercheurs, Olivier Schwartz de l'institut Pasteur, a expliqué au média que cinq mois après l'injection d'une dose de vaccin, "le taux d'anticorps capables de neutraliser ce virus est très bas, voire nul" a t-il prévenu. Le risque de contamination, malgré la vaccination, est donc important. Cependant, quant à la virulence de ce sous-variant, rien n'est déterminé, mais les experts se veulent rassurants, et patients. 

Quels sont les effets du variant BQ.1.1 ?

"Ce variant est plus contagieux mais on ne sait pas encore s'il est plus méchant ", a prévenu la présidente du Covars sur BFMTV. A la mi novembre, Santé Publique présentait dans un courrier qu'il n'y avait "à ce jour aucune indication que BQ.1 ou BQ.1.1 soit associé à une présentation clinique ou une sévérité différente des autres sous-lignages d'Omicron".

Mircea Sofonea a elle aussi estimé que "pour le moment, rien ne dit que ce virus est plus virulent, nous n'avons pas de signal en ce sens", mais a dit craindre une augmentation des "réinfections". Nombreux internautes et médecins ont affirmé que parmi les symptômes les plus courants face au variant BQ.1.1 étaient cités maux de ventres et diarrhées. Dans un article du Parisien datant d'octobre 2022, le virologue Yannick Simonin a temporisé ces affirmations provenant, à l'origine d'une source peu fiable : "Il faut être très prudent et rien ne permet d'affirmer un switch des symptômes. J'ai passé mon temps à dire qu'on n'avait pas assez de données pour l'affirmer" a t-il martelé.

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