Prise de sang : bientôt imposée par le gouvernement ? Ce qu'on sait
Le gouvernement envisagerait, à la fin du confinement, une importante campagne de dépistage sanguin du coronavirus.
Selon une information de BFMTV, le gouvernement envisage, à l'issue du confinement, une vaste campagne de tests sérologiques du Covid-19. Une révélation commentée en ces termes par Olivier Véran, mardi 24 mars, sans donner la mesure de ce que l'exécutif a en tête : "Lorsqu'il faudra sortir du confinement, nous nous préparons à dépister les cas grâce à la sérologie." Lors des questions au gouvernement, ce même jour, le ministre de la Santé avait certifié : "Nous sommes désormais parfaitement mobilisés avec l'ensemble des biologistes de notre pays et du monde entier pour pouvoir à la fois développer un test de sérologie pour permettre de déterminer qui a été malade et qui ne l'a pas été par le moyen d'une prise de sang."
Déterminer qui a été infecté par le coronavirus
En pratique, ces tests sérologiques seront réalisés dans tous les laboratoires de villes. La méthodologie sera similaire à celle d'une prise de sang traditionnelle, pour les minéraux par exemple. Ce procédé est une analyse du sérum sanguin, il détecte "a posteriori, [NDLR : environs dix jours] des anticorps produits par une personne infectée par un pathogène", comme l'a expliqué dans Le Figaro, Marc Eloit, chercheur à l'Institut Pasteur.
Ce test sérologique présente de multiples avantages. Outre des résultats rapides et peu coûteux, cette pratique généralisée permettra de déterminer qui a été infecté par le Covid-19 et qui est immunisé. L'objectif sera de connaître le degré d'implantation du virus sur le territoire national. Une fois que 60% à 80% de la population aura été contaminée, l'épidémie s'éteindra.
La priorité sera de tester les habitants des "clusters". Cette pratique pourra également être appliquée "aux personnes qui ne peuvent pas télétravailler, qui sont en chômage partiel" à cause du confinement, a assuré à l'AFP le chercheur Isabelle Imbert. "S'ils sont immunisés, ils peuvent reprendre le travail et l'économie peut repartir progressivement ",a-t-elle estimé. L'Institut Pasteur possède un prototype "qu'il faut encore valider", a déclaré Marc Eloit. Il a estimé que d'ici quelques semaines "nous devrions avoir une solution pour effectuer des centaines, voire des milliers de tests."