Montée des eaux : jusqu'à 1 m en 2100

La conférence de Durban sur le climat reste dans l'ombre de la crise, malgré l'urgence à trouver une suite au protocole de Kyoto, qui s'achève en 2012. Et c'est le pessimisme qui domine, la crise étant devenue la grande priorité des gouvernements, loin devant la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L'objectif de maintenir la hausse des températures en dessous de 2 °C d'ici 2050 semble désormais difficile voire impossible à atteindre pour de nombreux scientifiques.

La montée des océans est l'une des conséquences majeures de ce réchauffement climatique. Selon les spécialistes, elle provoquerait des catastrophes en série : inondations,  tsunamis mais aussi beaucoup d'autres phénomènes indirects. Des populations entières seraient aussi directement touchées dans le monde, un certain nombre d'îles mais aussi de grandes villes étant menacées de disparition. La fonte des glaciers, du Groenland, ou des glaces polaires pourrait en outre venir démultiplier l'élévation du niveau de la mer.

Jusqu'à présent, les chiffres qui faisaient foi en la matière émanaient du Giec, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, mais dataient de 2007. Ses membres tablaient alors sur une montée des eaux en 2100 comprise entre 18 et 59 cm. A la rentrée 2011, la commission climat du gouvernement australien, particulièrement préoccupé par la question, a dévoilé une autre étude qui évoque plusieurs scénarios allant de 50 cm à 1 m. C'est ce dernier scénario qui a été retenu pour ce dossier. La Nasa avait elle aussi menée son étude allant jusqu'à évoquer une évolution de 2,25 m.

Les cartes de firetree.net

Scientifique et informaticien britannique, Alex Tingle a fondé le blog firetree.net en 2005. C'est en 2009 qu'il a décidé de compiler les données de la Nasa sur la montée des océans et de les implémenter dans les cartes de Google. Le résultat, disponible à l'adresse http://flood.firetree.net/, permet de visualiser, avec précision et dans toutes les régions du monde, différents scénarios de montée des eaux, de 1 mètre à 60 mètres.

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