L'avis d'un expert

10 avril 2020. Contrôles de police sur la dalle Kennedy à Rennes, au coeur du quartier de Villejean. Un strict confinement est alors imposé dans toute la France pour lutter contre la pandémie de Covid-19. © Mathieu Pattier / SIPA

Spécialiste des questions de sécurité, le chercheur Jacques de Maillard est l'auteur de "Sociologie de la police" (2015, Armand Colin). Interrogé par Ouest France, il considère les contrôles d'identité effectués par la police, souvent dénoncés comme des contrôles au faciès, comme "une manière d'affirmer leur autorité sur une population jugée indocile. Mais les policiers n'en évaluent pas les conséquences : notamment sur ce dialogue qui a du mal à s'établir entre eux et une partie de la population, et sur les effets que cette répétition produit sur ceux qu'ils appellent leurs 'clients' ". 
Quant à la formation des policiers, l'expert estime : "Elle dure tout juste un an. Elle est très techno juridique. Ils apprennent le droit. Des techniques d'intervention aussi. Mais la capacité à gérer un conflit, à diminuer les tensions, à établir des relations coopératives, n'est pas enseignée : ni en formation initiale, encore moins en formation continue. Ils ne sont jamais recrutés en fonction de leurs capacités relationnelles".   

Spécialiste des questions de sécurité, le chercheur Jacques de Maillard est l'auteur de "Sociologie de la police" (2015, Armand Colin). Interrogé par Ouest France, il considère les contrôles d'identité effectués par la police, souvent dénoncés comme des contrôles au faciès, comme "une manière d'affirmer leur autorité sur une population jugée indocile. Mais les policiers n'en évaluent pas les conséquences : notamment sur ce dialogue qui a du mal à s'établir entre eux et une partie de la population, et sur les effets que cette répétition produit sur ceux qu'ils appellent leurs 'clients' ".  Quant à la formation des policiers, l'expert estime : "Elle dure tout juste un an. Elle est très techno juridique. Ils apprennent le droit. Des techniques d'intervention aussi. Mais la capacité à gérer un conflit, à diminuer les tensions, à établir des relations coopératives, n'est pas enseignée : ni en formation initiale, encore moins en formation continue. Ils ne sont jamais recrutés en fonction de leurs capacités relationnelles".   
© Mathieu Pattier / SIPA