L'imam Mahjoubi prend la parole après la confirmation de son expulsion

L'imam Mahjoubi prend la parole après la confirmation de son expulsion Expulsé en février vers la Tunisie pour avoir tenu des prêches anti-France, l'imam Mahjoub Mahjoubi juge injustifiée la décision du Conseil d'Etat qui a confirmé, vendredi 29 mars, la validité de son expulsion.

"Vous n'avez pas fini d'entendre parler de Mahjoub Mahjoubi." Le ton est donné. L'imam expulsé en Tunisie pour avoir tenu des prêches anti-France a réagi sur BFMTV à la décision rendue par le Conseil d'Etat, vendredi 29 mars, qui a confirmé son expulsion du territoire français. "On n'a pas fini, il y a d'autres juridictions, on ne baissera pas les bras, on va aller jusqu'au bout", a assuré Mahjoub Mahjoubi, qui avait déposé la requête en référé après son expulsion en février.

Après la décision rendue par la plus haute juridiction administrative du pays, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est félicité d'une "victoire importante contre l'islam radical" sur X. L'ancien imam a cependant affirmé que le ministre s'était "réjoui trop vite". "On va aller, s'il le faut, jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme", a-t-il affirmé, estimant que les chefs d'accusation étaient trop légers pour légitimer l'expulsion. "La seule chose qu'on me reproche aujourd'hui, c'est soi-disant mes propos dégradants de la place de la femme dans la société."

Espoir d'un retour en France

Son avocat Me Paul Mathonnet annonce qu'il y aura "des recours prochainement pour faire statuer le fond". Son client, qui aurait" toujours défendu les valeurs de la République", ne compte pas, pour le moment, rapatrier le reste de sa famille, toujours en France, car il espère pouvoir revenir. Dans l'hypothèse de son retour en Métropole, Mahjoub Mahjoubi assure qu'il n'occupera plus" le poste d'imam ni de prédicateur". En attendant, ses proches subiraient une "pression énorme" des autorités françaises.