Cet animal de compagnie est une plaie pour le climat, des millions de Français sont concernés

Cet animal de compagnie est une plaie pour le climat, des millions de Français sont concernés Les animaux de compagnie ont aussi une influence sur le réchauffement climatique. L'un d'eux en particulier a un impact plus important et des millions de Français en possèdent.

Chacun peut contribuer de son côté à la lutte contre le réchauffement climatique, même à petite échelle. On peut éviter le gaspillage alimentaire, trier ses déchets ou encore réduire ses trajets en voiture... Certains aspects sont, cependant, peu connus et l'un d'eux concerne les animaux de compagnie. Car nos petits et grands amis à quatre pattes (le plus souvent) auraient un impact non négligeable. Parmi les actions les plus efficaces pour réduire son empreinte carbone, listées dans une récente étude, renoncer à adopter un animal de compagnie figure en bonne place, avec le fait de prendre moins l'avion ou de manger moins de viande.

Pourtant, plus de 6 Français sur 10 possèdent un animal de compagnie et 55% de la population aurait un chien ou un chat, selon le baromètre 2024 réalisé par l'institut Odoxa pour la Facco. Le plus répandu est le chat, véritable phénomène de ces dernières années. 

"Les gens n'associent pas les animaux de compagnie aux émissions de carbone. Ce lien n'est pas clair dans l'esprit des gens", a expliqué Jiaying Zhao, expert en psychologie et développement durable à l'Université de la Colombie-Britannique, dans le magazine Fortune. La perception est aussi influencée par le marketing qui met davantage l'accent sur des petites gestes visibles comme le recyclage que sur d'autres pratiques à fort impact.

L'expert précise qu'un animal de compagnie est particulièrement concerné : le chien. Et pointe ainsi ce qui fait la différence avec les autres animaux à poils ou à plumes en termes d'empreinte carbone : "Je peux adopter 100 lapins qui ne seront pas proches des émissions d'un chien, car mon chien est un carnivore".

L'explication principale est, en effet, que les toutous sont de grands consommateurs de viande. Des animaux destinés à l'alimentation qui, comme chacun sait désormais, rejettent du méthane, un puissant gaz à effet de serre. A l'échelle mondiale, la production d'aliments secs pour animaux de compagnie représenterait ainsi entre 1,1% et 2,9% des émissions agricoles. 

Selon une autre étude remontant à 2017, les émissions provenant de la nourriture pour un chien de 10 kg seraient de l'ordre de 240 kg de CO2 par an. Or, le poids d'un chien moyen est de 22 kg, soit 530 kg d'émissions de CO2 annuel. Plus un chien est grand, plus son empreinte carbone est donc élevée.

Evidemment, il n'est pas question d'abandonner son animal pour lutter contre le réchauffement climatique. Des alternatives sont possibles, comme chercher des aliments à base d'autres sources que la viande, ou en tout cas où elle est présente en quantité réduite. Les croquettes seraient aussi préférables au pâté : leur fabrication émet moins de CO2. Il est également conseillé de bien nourrir son animal avec des quantités appropriées.