Seine‑Maritime. Des élèves de CP plongés dans l'obscurité toute la journée, tous les jours... L'instit dit ne pas avoir le choix
C'est une curieuse et émouvante histoire que rapporte Actu.fr ce mardi. Nos confrères font état d'une situation déroutante ayant lieu à Franqueville-Saint-Pierre. Dans cette commune, une maman a pris la décision de retirer son enfant de l'école Louis-Lemonnier après avoir découvert une situation qu'elle juge " aberrante ". Son enfant, élève de CP, devait passer ses journées dans une classe aux volets fermés, plongée dans l'obscurité.
L'institutrice souffre en effet d'une maladie rare liée aux UV, qui ne lui permettrait aucune exposition à la lumière du jour. La mère s'explique : " Je ne remets en cause ni les compétences de l'enseignante, ni la maladie dont elle souffre. Mais je trouve que cela est incompatible avec le fait d'enseigner à des enfants qui ont le droit et le besoin d'avoir la lumière du jour, quand ils sont dans leur salle de classe ".
Selon elle, la situation est plus large que l'absence de lumière. " La professeure ne peut pas supporter la chaleur, qui lui provoque des gonflements, et c'est pourquoi le chauffage n'est pas non plus allumé en hiver. Je ne porte évidemment pas de jugement sur sa maladie, mais ce sont les conséquences pour les enfants qui m'inquiètent ", précise-t-elle, soulignant que, selon elle, cette absence de lumière et de chauffage peut avoir " des conséquences sur l'organisme et sur les performances scolaires des enfants qui sont en plein développement. Sans compter qu'ils sont en CP ".
Aberrant : une classe plongée dans lobscurité à cause de la maladie rare dune prof en Seine-Maritime https://t.co/l11oGCDlLH
— 76actu (@76actu) September 23, 2025
La maman déplore également le manque de communication avant la rentrée. " On a été mis au pied du mur", estime-t-elle. Elle a pu inscrire son enfant dans un établissement privé, mais elle craint que tous les parents ne puissent pas agir ainsi.
Du côté de l'Éducation nationale, la situation est reconnue et de premières réponses auraient été apportées. La Direction des services départementaux de la Seine-Maritime précise ainsi que " des aménagements ont été mis en place au sein de sa classe, où les fenêtres sont équipées de filtres pour la protéger des UV ".
La directrice académique assure avoir " bien pris note des éléments mis en avant par quelques parents d'élève " et indique qu'une inspectrice de la circonscription doit rencontrer l'enseignante pour " trouver des solutions adaptées, en lien avec sa pathologie et pour prendre davantage en compte les besoins des élèves ". " L'enseignante en question "a été reçue à plusieurs reprises par sa hiérarchie et par le médecin de prévention, au regard de sa pathologie", ajoute-t-on. Le journal local n'a pas rencontrer la professeure, " au regard de sa situation ", ont défendu les services de l'Éducation nationale.