Occitanie. Une "pluie d'urine" alors que "Météo France annonçait des orages" : un évènement fait rire jaune à la prison de Lannemezan
Les conditions de travail dans cette prison posent question. Une nouvelle série d'agressions a ébranlé la maison centrale de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), où les surveillants sont excédés. En effet, les 21 et 22 septembre derniers, plusieurs surveillants du Quartier d'Isolement et du Quartier Disciplinaire de cette prison ont été victimes de "nouveaux" incidents violents, indique La Semaine des Pyrénées.
Un communiqué du syndicat FO Justice assure que cinq agents ont été visés par des "jets d'urine". "Vigilance orange confirmée, il pleut de l'urine au quartier disciplinaire (...) alors que Météo-France annonçait des orages", a même titré le syndicat. Deux agents sont à l'hôpital pour des examens. Les agressions, elles, "ont été commises par deux détenus différents, et d'autres menacent déjà de passer à l'acte", explique FO Justice.

Ces agissements n'auraient qu'un seul but pour les détenus d'après le syndicat : "arracher leur transfert". "Ces actes sont ignobles, délibérés et calculés. Ils portent atteinte à la dignité, à la santé et à la sécurité des personnels", déplore le communiqué. "À Lannemezan, la foudre est tombée", ironise même le syndicat.
Face à ces comportements dangereux et répétés, FO Justice exige des sanctions disciplinaires et pénales exemplaires, demande que toutes les cellules du quartier disciplinaire soient "intégralement fouillées", réclame également le retrait "immédiat" de tous les récipients ou objets pouvant contenir du liquide, demande que, dorénavant, les gobelets ne soient plus admis dans les cellules du QD, et enfin, refuse que le quartier disciplinaire soit détourné en "outil de pression pour obtenir des transferts".
Ce n'est pas tout pour ce quartier sensible de la prison de Lannemezan, décidément en proie aux incivilités répétées et aux comportements à risques. FO Justice - dans le même communiqué - rappelle que ce bâtiment est "depuis des mois", le "théâtre d'une violence continue" avec "trois agressions physiques, jets d'urine et d'huile, dans un environnement hyper violent et anxiogène, avec des profils psychologiques" qui posent problème. Le syndicat rappelle son soutien aux agents touchés par ces événements : "Nos collègues ne sont pas des pions sacrifiables", conclut-il.