Occitanie. Dans cette ville de 50 000 habitants, un animal est traqué pour être tué, il peut faire plus de 100 kilos
La campagne n'est plus leur seul terrain de jeu, et les habitants de cette commune du sud-ouest de la France en font les frais. À Albi, dans le Tarn, cette espèce pouvant peser plus de 100 kilos - et faire d'impressionnants dégâts par la même occasion - prolifère et s'est désormais installée en zone urbaine.
Depuis 2023, les arrêtés préfectoraux pleuvent pour tenter d'endiguer le phénomène et repousser ces animaux hors de la ville. Problème, cela ne suffit toujours pas. Comme l'explique Actu.fr, après deux arrêtés préfectoraux successifs, un nouvel arrêté "relatif à la capture et à la destruction administrative" de cette espèce est désormais entré en vigueur, depuis la fin du mois de septembre dernier. Il concerne les communes d'Albi et de Saint-Juéry, tout près.
Portera-t-il ses fruits ? Seul l'avenir nous le dira. Mais alors, à quel animal est-il destiné ? Il s'agit du sanglier. 41 ont été "détruits" entre 2023 et 2024, puis huit nouveaux jusqu'en 2025, "mais c'est trop peu", indique le média local. Jusqu'en février 2026, des opérations de capture et destruction vont donc être encore menées. Un lieutenant de louveterie les abattra ensuite dans la cage ou les "déplacera " pour être abattus ailleurs dans de " meilleures conditions ", apprend-on.

Une chose est sûre : "En aucun cas les sangliers capturés ne pourront être relâchés", prévient la préfecture du département dans les colonnes d'Actu.fr. Désormais, la menace est trop grande pour prendre le moindre risque dans cette zone. Terrains de football ravagés, exploitations agricoles saccagées... C'en est trop pour les locaux.
Des "tirs d'affût, de jour comme de nuit" seront mis en place ainsi que des battues collectives auxquelles pourront prendre part pas moins de 50 chasseurs pour traquer le sanglier. Enfin, une question subsiste : que faire de ces animaux, une fois morts ? Ils sont destinés "à l'équarrissage ou à la consommation (...) à moins qu'ils soient enterrés et recouverts de chaux (si l'ensemble fait moins de 40 kg)", précisent nos confrères.
En août dernier, Michel, un Albigeois à la retraite, a vu son terrain détruit par les sangliers. "Je n'ai jamais vu ça", déclarait-il cet été dans les colonnes de La Dépêche du Midi, désemparé. "Son jardin jadis superbement entretenu n'est plus qu'un champ prêt à accueillir des semis", précise le quotidien local. Dans le secteur, les communes de Cagnac-les-Mines, Lescure-d'Albigeois, ou encore Le Garric sont également frappées de plein fouet parle phénomène.