Assurez en bateau

Bateau de plaisance, voilier, yacht, jet-ski, hors-bord... Quel que soit le type de bateau, pour naviguer l'esprit libre et en toute sécurité, vérifiez si vous êtes assuré correctement pour sortir en mer ou sur une voie navigable.

Hissé haut ! A l'heure des belles journées printanières, estivales ou automnales, il est tentant de prendre le large le long des côtes françaises, sur l'océan Atlantique ou la mer Méditerranée par exemple. Pour que ce moment d'évasion reste mémorable, anticipez les éventuels pépins et pensez à vous assurer correctement avant de partir voguer. A moteur ou à voile, la police d'assurance n'est pas obligatoire pour un bateau. Ce qui n'est pas le cas pour une voiture où vous risquez une amende de 3 750 euros. Mais en pratique, rares sont les capitaineries ou les autorités portuaires à laisser sortir en mer ou sur les fleuves et rivières des navigateurs non protégés.

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Vérifiez dans quelle mesure les cas de collision, de blessure, d'avarie ou d'accident en mer sont pris en charge. © Paul Prescott - Fotolia

Si vous pensez que la responsabilité civile de votre assurance multirisque habitation peut suffire à vous couvrir de tout aléa, vous risquez de déchanter. La plaisance entre souvent dans les clauses d'exclusion. Pour vous en convaincre, consultez les conditions générales de vente de votre MRH ou appelez votre assureur.

Si vous effectuez votre séjour bateau par l'intermédiaire d'un prestataire ou d'un club de voile, c'est lui qui vous assure. Cela entre dans ses obligations dès lors qu'il vous met à disposition du matériel. Cette règle s'applique au voilier, au yacht mais aussi au hors-bord et au jet-ski. En revanche, si le bateau vous appartient, là il vous revient de souscrire le contrat d'assurance adéquat. Autrement dit, le devoir d'assurance s'applique en priorité au propriétaire, puis à l'utilisateur.

Les garanties incontournables

L'assurance pour la plaisance ou pour un bateau – le nom varie selon les assureurs – est un contrat de responsabilité civile spécifique. Chaque contrat est personnalisé selon les besoins propres de chaque souscripteur : navigation, pêche, plongée, compétition... Il faut en profiter pour chercher à obtenir un maximum de garanties pour les dommages corporels à un tiers mais également pour les dommages matériels que pourrait subir l'embarcation pendant la virée en mer ou sur un canal, ou pendant son entretien et son maintien à quai ou en parking pendant l'hiver. Il faut vérifier dans quelle mesure les cas de collision, de blessure, d'avarie ou d'accident en mer sont pris en charge. C'est-à-dire si vous bénéficiez ou non d'une solution pour que vous, vos coéquipiers et votre bateau soyez remmenés dans un port. Et pour le moins, le montant des frais qui seront couverts par le contrat et ceux qui resteront à votre charge.

Comme pour une assurance auto ou multirisque habitation, portez une attention particulière aux montants des plafonds et des franchises proposés dans une assurance plaisance ou bateau. Prenez le temps de savoir si ces sommes sont annuelles ou par accident et de regarder la garantie en cas de vol. Là, l'effraction doit être réellement constatée. En effet, seuls les objets effectivement enfermés dans le bateau peuvent être pris en charge. S'il s'agit du bateau lui-même qui est l'objet du vol, l'assureur peut demander la présence d'un système antivol homologué pour accepter d'indemniser et à la condition que ce système était bel et bien opérationnel. Si vous ne tenez pas cet engagement, l'assureur est en droit de dénoncer le contrat et de refuser d'appliquer les garanties promises. Ce n'est pas le seul cas de refus. Par exemple, selon les assureurs, vous aurez le choix entre des contrats qui s'appliquent au bateau et sa capacité d'accueil ou des contrats qui s'attachent à la seule personne du souscripteur. Si le nombre de personnes présentes est supérieur à ce qui était permis, cela peut entraîner l'annulation de l'assurance.