CFD : les pièges à éviter CFD, le nouveau produit dérivé à la mode

L'innovation financière est sans limite, même quand cela aboutit à une crise financière majeure comme celle provoqués par les subprimes. Après les warrants et les trackers, place aux CFD (contrat pour la différence). Ce nouveau produit a été imaginé au milieu des années 2000. Il a fait son entrée en France à la fin de l'année 2007. A présent, il devient très à la mode chez les épargnants experts en Bourse. Pour preuve, en mai 2009, l'Autorité des marchés financiers a estimé utile de publier une mise en garde à leur intention. Elle rappelait que les CFD n'étaient pas un produit d'épargne agréé et disposant d'un prospectus visé par ses services.

L'Autorité des marchés financiers rappelle que les CFD ne sont pas un produit d'épargne agréé et disposant d'un prospectus visé par ses services.

Avec un CFD, son titulaire profite de la hausse ou de la baisse d'une action sans en être propriétaire. Contrairement aux actions qui sont disponibles en quantité limitée pour chaque titre, le nombre de contrat CFD est en principe illimité. Une technique qui s'applique aussi à un indice, une devise, les matières premières, les métaux et les énergies.

Un produit financier à part

De même, un contrat CFD n'est pas traité en Bourse et ne dispose pas de code Isin (un numéro d'identification certifié) comme cela peut être le cas pour un warrant ou trackers. La transaction ne s'effectue pas entre deux investisseurs comme pour une action, mais entre l'intermédiaire financier et l'épargnant qui souhaite acquérir un CFD. "Les deux parties s'engagent d'un commun accord sur la différence entre le prix d'une position à l'ouverture et son prix de clôture, écrivent Pierre-Antoine Dusoulier et Nicolas Charbonnier dans le guide complet des CFD édité chez Maxima. Pour un acheteur, le profit correspond à la différence entre le prix auquel est acheté le contrat CFD et le prix auquel il est vendu." Le principe est inverse pour un vendeur.

Plusieurs établissements peuvent être partie prenante dans la transaction et compliquer la résolution d'un litige.

Il peut arriver que plusieurs établissements soient partie prenante dans la transaction : la société qui commercialise le contrat, celle qui tient le compte, celle qui fabrique et gère le contrat. Ce qui peut complexifier la résolution d'un litige quand il survient ou générer des conflits dans l'exécution du contrat souhaité.