1er février 2023 : LEP, livret A, péages, électricité... Tout ce qui change !
Plusieurs nouveautés entrent en vigueur mercredi 1er février 2023. Bouclier tarifaire, réforme de l'assurance chômage, augmentation du taux du livret A... Linternaute.com fait le point sur tous ces changements.
[Mis à jour le 1er février 2023 à 05h06] Mercredi 1er février 2023, de nombreux changements entrent en vigueur, et pourraient avoir d'importantes conséquences sur vos finances personnelles. D'abord, concernant les livrets d'épargne réglementés. Le livret A, le LDDS ainsi que le LEP voient leur taux de rémunération sensiblement augmenter, notamment en raison du niveau de l'inflation. A ce sujet, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a suivi les recommandations du gouverneur de la Banque de France. En revanche, au rayon des mauvaises nouvelles, la hausse du prix des péages, de l'électricité et du gaz sont à prendre en compte. Aussi, sachez que le premier volet de la réforme de l'assurance chômage reposant sur le principe de contracyclicité voit le jour. Autrement dit, l'indemnisation pourra être ajustée en fonction de l'état de santé du marché du travail. Le point complet sur ce qui change dès aujourd'hui.
Quel est le nouveau taux du livret A au 1er février 2023 ?
Le taux du produit d'épargne préféré des Français augmente ! En effet, dès ce 1er février 2023, le livret A présente un taux de 3%, contre 2% jusqu'alors. Son plus haut niveau depuis 2009. Avec cette nouvelle rémunération, et pour une épargne moyenne de 5 800 euros, vous empocherez 174 euros en fin d'année, soit 58 euros de plus qu'avec l'ancien taux. Rappelons que le Livret A est un compte d'épargne rémunéré dont les fonds sont disponibles à tout moment. Ce compte est sans frais et les intérêts versés sont exonérés d'impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Sachez que toute personne, majeure ou mineure, peut avoir un livret A.
Quelle augmentation pour le taux du LEP au 1er février 2023 ?
Bonne nouvelle pour les épargnants, le taux du livret d'épargne populaire augmente nettement ! Dès ce 1er février 2023, le taux de rémunération du LEP passe de 4,6% à 6,1%. Autrement dit, pour une épargne de 5 000 euros, vous empocherez 305 euros en fin d'année, soit 75 euros de plus qu'avec l'ancien taux. Pour rappel, le LEP est deux fois plus rémunérateur que le livret A, en revanche, le plafond de versement est fixé à 7 700 euros (hors intérêts) contre 22 950 euros pour le livret A. Aussi, sachez que pour y prétendre, votre revenu fiscal ne doit pas dépasser 20 297 euros pour une personne seule. Le taux du livret d'épargne populaire est révisé deux fois par an, par le ministre de l'Economie, sur les recommandations du gouverneur de la Banque de France.
Quelle hausse pour le LDDS au 1er février 2023 ?
A compter du 1er février 2023, le taux du livret de développement durable et solidaire (LDDS), passe de 2% à 3%. Autrement dit, pour 2 000 euros placés, vous empocherez 60 euros d'intérêts à la fin de l'année, soit 20 euros de plus qu'avec l'ancien taux. Le LDDS est octroyé dans le but d'effectuer des travaux d'économie d'énergie, et participe au financement de l'économie sociale et solidaire. N'importe quelle personne majeure et résidant en France a la possibilité d'ouvrir un LDDS dans la limite d'un seul par personne, jusqu'à deux par foyer fiscal. Pour les mineurs, son ouverture est conditionnée à la déclaration de revenus personnels et une imposition séparée des parents.
Quelle augmentation du prix des péages au 1er février 2023 ?
Le prix des péages est fixé grâce à une formule automatique liée au taux d'inflation. A compter de ce 1er février 2023, la hausse moyenne atteint 4,75%.
Quel sera l'impact de la réforme de l'assurance chômage dès le 1er février 2023 ?
La première étape du principe de "contracyclicité", ce terme un petit peu barbare permettant au gouvernement de définir les paramètres d'indemnisation des demandeurs d'emploi en fonction de l'état de santé du marché du travail, entre en vigueur. Dès le 1er février, une réduction de la durée d'indemnité de 25% sera effective, dès lors que le taux de chômage passera sous la barre des 9%. Une mesure qui concerne l'ensemble des nouveaux demandeurs d'emploi. Pour un demandeur d'emploi inscrit à compter du 1er février 2023, bénéficiant de 24 mois de chômage avec les anciennes règles, les nouveaux droits pourraient dégringoler à 18 mois. Si le taux de chômage est au dessus de 9%, les droits sont rétablis à 100%. Tous les détails disponibles dans notre article dédié.
Quelle évolution pour le bouclier tarifaire au 1er février 2023 ? Prix de l'électricité et du gaz
Alors que la crise énergétique laisse envisager de fortes augmentations sur les prix du gaz et de l'électricité cet hiver, le bouclier tarifaire, déjà prolongé jusqu'en décembre 2022 pour le gaz, et jusqu'au 1er février 2023 pour l'électricité, est reconduit en 2023. La hausse des tarifs de gaz et d'électricité est limitée à 15%. La limitation est supérieure à celle de 2022 (qui était de 4%) et elle concerne "tous les ménages, les copropriétés, les logements sociaux, les petites entreprises et les plus petites communes".
MaPrimeRénov' des augmentations pour certains travaux au 1er février 2023 ?
Le gouvernement a augmenté le budget alloué à l'aide MaPrimeRénov', en passant de 2 milliards d'euros en 2022 à 2,5 milliards d'euros dans le projet de loi de finances 2023. Pour rappel, MaPrimeRénov' est une aide à la rénovation énergétique proposée par France Rénov' et calculée en fonction de vos revenus et du gain écologique des travaux. Le 22 décembre 2022, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a par ailleurs annoncé dans un communiqué que les plafonds des travaux pouvant être financés par ce dispositif seront revalorisés au 1er février 2023, afin de prendre en compte l'inflation.
L'aide MaPrimeRénov' copropriétés, qui sert à subventionner les travaux de rénovation énergétique sur les parties communes des copropriétés, va voir ses plafonds relevés "de 15 000 à 25 000 euros". L'aide MaPrimeRénov' sérénité, qui finance de son côté les travaux de rénovation permettant un gain énergétique d'au moins 35%, va voir ses plafonds "revalorisés de 30 000 à 35 000 euros pour mieux accompagner les ménages les plus modestes dans leurs projets de rénovation globale".