Déclaration d'impôt de solidarité sur la fortune 2010 Déduire un investissement dans un FCPI, un FIP ou un FCPR de son ISF

Voilà une troisième façon d'investir dans les PME et de bénéficier d'une réduction fiscale : souscrire un fonds commun de placement dans l'innovation (FCPI), un fonds d'investissement de proximité (FIP) ou un fonds commun de placement à risque (FCPR). Chaque épargnant bénéficie d'une réduction fiscale qui correspond à la moitié du montant versé à l'un de ces trois fonds dans la limite de 20 000 euros. Comme pour une holding, il faut que le fonds investisse réellement les sommes collectées dans une PME éligible à l'ISF.

"Si on investit 100, ce n'est pas satisfaisant de recevoir 50 car la réduction d'impôt ne profite pas à la personne soumises à l'ISF", estime Franck Ladrière, Pdg de Axone Invest.

Ici ce sont les mêmes critères que pour un investissement direct dans le capital d'une PME. Ce qui amène Franck Ladrière, président-directeur générale de Axone Invest, à déconseiller cette opportunité d'investissement. "Un fonds engendre des frais que l'on n'a pas en investissant directement dans une PME. Si on investit 100, ce n'est pas satisfaisant de ne recevoir que 50 sous prétexte d'avoir bénéficié d'un avantage fiscal. La réduction d'impôt doit bénéficier à la PME et non pas aux intermédiaires financiers". Autrement dit, l'économie d'impôt ne doit pas financer les pertes des gestionnaires des fonds. Or ces trois types de fonds sont risqués et ne garantissent pas de retrouver la mise de départ. D'où la carotte fiscale pour réduire la peur de perdre tout ou partie de son épargne. Pour Axone Invest, mieux vaut investir directement dans les PME.

Trois fonds, trois logiques d'investissement

Ces fonds ont tout de même l'avantage de permettre de bénéficier d'expertise et de diversifier le risque. Reste aussi à faire la différence entre ces trois types de fonds. Les FCPI doivent respecter la règle d'investir au moins 60 % de leurs fonds dans des entreprises dites innovantes. C'est-à-dire que les dépenses en recherche et développement dépassent 15 % des charges de l'entreprise ou que l'entreprise crée des produits et autres techniques qui ont effectivement un caractère innovant et reconnus comme tels. Pour cela, tous doivent avoir reçu un agrément.

Les FIP ont pour mission de financer par la collecte de l'épargne le développement d'entreprise sur un territoire délimité. Parmi les contraintes imposées, au moins 10 % des capitaux doivent être consacrés à des entreprises âgées de moins de 5 ans, et au moins 60 % en prises de participation en capital ou en avances en comptes courants d'associés. Quant aux FCPR, ils s'adressent à des épargnants avertis. Bien qu'un agrément soit nécessaire, ces fonds entrent dans la catégorie du capital-risque. Cela implique de prendre des participations dans des PME qui sont en phase de création et qui ont tout à prouver.