Ce couac de l'Etat pourrait priver 1 million de Français d'une aide de 150 euros
C'est un gros coup dur financier qui se profile dans un contexte déjà pour le moins difficile. La question énergétique est au cœur des préoccupation des Français depuis de nombreux mois et les annonces successives de la hausse du prix de l'électricité et du gaz sont venues inquiéter un peu plus ménages. Cependant, certains peuvent amortir le choc grâce à l'Etat qui, s'il a mis fin au bouclier tarifaire, continue de verser des aides pour payer les factures.
Depuis 2018, environ 5,6 millions de Français bénéficient chaque année du chèque énergie. Au printemps -généralement au mois de mars-, un courrier arrive dans leur boîte aux lettres avec un chèque d'un montant allant de 48 à 277 euros, en fonction des revenus. Celui peut être utilisé -en une seule fois uniquement- pour régler sa facture d'électricité, de gaz ou encore de bois. En moyenne, ce sont 150 euros qui sont perçus.
Les personnes qui peuvent prétendre à cette aide perçoivent directement le chèque, sans faire aucune démarche. C'est l'administration qui s'occupe de déterminer qui y a droit, selon des critères définis. Sauf qu'en 2024, ça devrait coincer. La faute à des changements administratifs qui n'ont pas été pris en compte. Un couac de paperasse qui devrait impacter un million de Français, selon l'association de consommateurs "Consommation Logement Cadre de Vie" (CLCV).
Pour connaître les ménages éligibles, le ministère de l'Economie se basait jusqu'alors sur deux documents : la déclaration de revenus et la taxe d'habitation. Or, depuis l'année dernière, seuls les propriétaires de résidences secondaires la reçoivent. Cependant, certains propriétaires de leur résidence principale sont dans une situation de précarité qui leur permet d'obtenir le chèque énergie. Mais avec la disparition de la taxe d'habitation, ils ne peuvent plus être identifiés.
Devant cet imbroglio, décision aurait été prise de verser le chèque énergie aux mêmes bénéficiaires qu'en 2023, même si certains n'y sont plus éligibles depuis, avance la CLCV. Le revers de la médaille : les nouvelles personnes rentrant dans les critères d'attribution ne le recevraient pas. Cela représenterait environ 1 million de Français. C'est, chaque année depuis 2018, le nombre de ménages qui bénéficient du chèque pour la première fois.
A ce stade, ni le ministère de l'Economie, ni celui de l'Ecologie, ne se sont expliqués sur le sujet. La CLCV demande de son côté que seule la déclaration fiscale faite en 2023 soit prise en compte pour une meilleure équité.