Ces fonctionnaires reçoivent jusqu'à 30 000 euros à l'embauche : trois métiers sont concernés

Ces fonctionnaires reçoivent jusqu'à 30 000 euros à l'embauche : trois métiers sont concernés

Des conditions d'embauches très attractives sont proposées à certains futurs fonctionnaires.

Dans certains secteurs professionnels, recruter est devenu un vrai casse-tête. Manque d'intérêt pour la filière, conditions de travail peu attractives… Nombreux sont les dirigeants à se casser les dents pour compléter leurs effectifs. Si c'est vrai pour le privé, qui pourtant attire, cela l'est encore plus dans le public.

La France compte 5,2 millions de fonctionnaires à travers le pays. Qu'ils soient fonctionnaires d'Etat, territoriaux ou hospitaliers, ils représentent environ 20% du total des employés dans l'Hexagone. Une part stable depuis les vingt dernières années. Cependant, tous les métiers de la fonction publique n'attirent pas. Ainsi, des dispositifs financiers alléchants ont été mis en place pour tenter de pousser certains professionnels à se mettre au service de l'Etat.

Le milieu hospitalier est l'un des secteurs les plus malades. L'hôpital public fait face à une baisse des moyens et une charge de travail toujours plus importante qui poussent une partie des professionnels à se tourner vers la pratique libérale : plus de souplesse dans l'organisation du travail et meilleure rémunération, le cocktail est forcément plus attractif.

Trois spécialités manquent principalement dans les divers établissements publics de santé : des anesthésistes-réanimateurs, des psychiatres et des radiologues. Il s'agit de trois métiers présentant des "difficultés importantes de recrutement" au sein des hôpitaux : seuls 50% des anesthésistes le sont à l'hôpital, 45% pour les psychiatres et… 14% pour les radiologues ! Pour tous, les conditions de travail et de rémunération sont les causes de la désertion.

Pour palier ces manques, l'Etat tente de redonner de l'attractivité à ces professions lorsqu'elles sont exercées dans la fonction publique. Le levier utilisé est monétaire : jusqu'à 30 000 euros de prime peuvent être accordés à ces professionnels lorsqu'ils décident de s'installer dans un hôpital. Il faut pour cela respecter quelques conditions.

Le règlement prévoit que cette prime soit proposée aux praticiens contractuels (c'est-à-dire qui occupent des fonctions de manière temporaire au sein de l'établissement) et aux assistants d'hôpitaux (professionnels n'étant pas titulaires). Lorsque ces personnes s'engagent à passer le concours de praticien hospitalier dans l'une des trois disciplines et à exercer pendant au moins trois ans au sein du même hôpital, une prime allant de 10 000 à 30 000€ lui est alors versée.

Depuis qu'il a été instauré en 2016, le dispositif ne concernait que l'anesthésie-réanimation et la radiologie. La psychiatrie a été ajoutée en 2024. Cependant, sur les deux premières spécialités, aucun véritable effet ne semble se faire ressentir puisque les effectifs sont toujours stables sur le nombre de ces professionnels à temps plein dans les hôpitaux. En revanche, de plus en plus de professionnels se tournent vers une organisation mixte de leur travail : en partie en libéral, en partie à l'hôpital. Suffisant pour compenser les manquements ?