34e fortune de France, il a déshérité ses enfants : il explique pourquoi

34e fortune de France, il a déshérité ses enfants : il explique pourquoi Son patrimoine est pourtant évalué à 1,4 milliard d'euros.

Ce n'est pas le nom le plus clinquant et connu de tous parmi les milliardaires français. Au milieu des Bernard Arnault, Françoise Bettencourt ou encore Vincent Bolloré, son identité n'est pas souvent citée. Sa marque, pourtant, est connue de tous : Smartbox. A l'origine du concept de ces coffrets-cadeaux, un homme originaire d'Evreux, dont le patronyme revient de plus en plus sur la scène médiatique : Pierre-Edouard Stérin.

A 51 ans, le PDG de Smartbox et du fonds d'investissement Otium Capital est assis sur une importante fortune : 1,4 milliard d'euros, selon les dernières évaluations effectuées par Challenges. De quoi le placer dans le cercle fermé des Français au patrimoine à au moins 10 chiffres, en 34e position du classement dévoilé en juillet dernier par le magazine économique. Un magot pour offrir un avenir radieux à ses cinq enfants ? Pas si vite.

Résident belge depuis 2010 en raison de la fiscalité, Pierre-Edouard Stérin assure faire davantage de donations que ce qu'il devrait payer d'impôts en France. "Moins je paie d'impôts, plus je donne. J'ai décidé de donner l'intégralité de ce que j'économisais, soit 300 000 euros par an. Mon argent est ainsi utilisé plus efficacement. Moins l'État s'occupe de choses, mieux c'est", se justifiait-il auprès du Figaro en 2017. Une partie de sa fortune sert aussi à alimenter un réseau politico-médiatique et philanthropique conservateur, lui qui se définissait en 2023, toujours au Figaro, comme "libéral conservateur et patriote".

Mais ce n'est pas tout. Le milliardaire a aussi décidé de déshériter ses enfants. Si c'est impossible en France, cela est légal en Belgique, si le patrimoine est placé dans une fondation. Celui qui a aussi redressé La Fourchette (devenue The Fork) au cours de sa carrière a expliqué son choix dans une récente interview accordée au quotidien. Son objectif : ne pas faire de ses enfants des "sales petits bourgeois".

Le quinquagénaire assure qu'il paiera simplement les études de ses progénitures, lui qui ne veut transmettre que "de l'éducation et des valeurs, point." En 2021, il avait déjà confié son choix à Challenges, disant n'avoir démarré dans la vie qu'avec 5000 euros donnés par ses parents. "Je n'ai pas envie de pourrir mes enfants, je ne veux pas leur donner un centime. C'est une vraie liberté de démarrer avec rien dans la vie. […] Ils démarreront néanmoins avec le plus important : l'éducation. Pour le reste ils se débrouilleront. Ils n'hériteront pas de quoi que ce soit."