Airbags Takata : des véhicules de prêt obligatoires, quels automobilistes sont concernés ?
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Airbags Takata : des véhicules de prêt obligatoires, quels automobilistes sont concernés ?

Le Ministère des Transports a annoncé ce 29 juillet que les constructeurs vont devoir proposer à leurs clients des solutions quand leurs véhicules sont immobilisés plus de 15 jours à cause des airbags défectueux.

Le gouvernement a décidé de mettre la pression sur les (nombreux) constructeurs automobiles dont les véhicules équipés de airbags Takata sont encore en circulation en France. On en compte 1,7 million dans l'Hexagone, tous visés par une immense opération "stop and drive", obligeant leurs propriétaires à passer au garage pour faire remplacer ces airbags de marque japonaise qui ont déjà causé la mort de 18 conducteurs en France, dont 16 en Outre-Mer.

Après avoir demandé un rapport d'inspection auprès de l'IGEDD (Inspection générale de l'Environnement et du Développement durable) en janvier dernier, le Ministère des Transports a décidé de sommer les constructeurs, parmi lesquels Citroën, Audi, Opel, BMW, Volkswagen, Toyota et Mercedes, de proposer des solutions de mobilité gratuites aux automobilistes dont les véhicules sont immobilisés plus de 15 jours.

Parmi ces solutions, on retrouve notamment l'obligation faite aux marques de prêter une voiture de remplacement à leurs clients, de proposer des rendez-vous de réparation à domicile ou encore de remorquer le véhicule dangereux jusqu'au garage. L'arrêté, qui sera publié au Journal officiel ce mercredi 30 juillet, stipule aussi que les constructeurs ont 20 jours pour prévenir les propriétaires de véhicules visés par un "stop and drive" qu'ils ont interdiction de continuer à utiliser leur voiture et deux mois pour leur fixer un rendez-vous dans un garage. Le gouvernement les menace par ailleurs de devoir payer une "astreinte" d'un million d'euros par semaine de retard.

© 123RF

Comment savoir si votre véhicule est équipé d'un airbag Takata potentiellement dangereux ? La vérification est en réalité assez simple, en se rendant sur le site officiel de votre marque. Pour les modèles Citroën et DS du groupe Stellantis (Peugeot n'étant pas concerné), il suffit de vous munir de votre carte grise et de vous rendre sur le site dédié (ici pour Citroën, ici pour DS). Une référence vous sera demandée pour identifier votre véhicule : le VIN (ligne 6 de la carte grise). La réponse s'affiche alors en un clic. Pour les autres marques concernées - plus d'une vingtaine -, des sites dédiés sont également consultables gratuitement et permettent de retrouver la liste des modèles concernés.

Le scandale des airbags Takata, du nom de l'équipementier japonais qui a fait faillite en 2017, touche le secteur automobile depuis une dizaine d'années. Ces airbags qui peuvent exploser à la figure du conducteur en raison d'un gaz qui se dégrade, particulièrement lorsqu'il fait chaud et humide, étaient à l'époque installés dans les voitures de très nombreux constructeurs. De grandes marques sont concernées et ont déjà effectué le rappel de plusieurs millions de véhicules à travers le monde.

Mais le nombre de voitures circulant aujourd'hui encore avec ces airbags défectueux est encore conséquent, comme le prouvent les deux accidents mortels survenus en France en 2025, le premier en Guadeloupe au mois de mars, le deuxième en juin près de Reims.