"Ça sert à rien" : Brigitte Bardot évoque sa santé déclinante et son rapport à la mort
Active à travers des lettres publiées sur les réseaux sociaux pour défendre la cause animale, Brigitte Bardot ne s'était plus exprimée face caméra en onze ans. L'ancienne actrice de 90 ans a cependant accepté de se confier auprès de Steven Bellery, chef du service culture de BFM TV, dans une interview exclusive. Elle était diffusée ce lundi 12 mai à 21 heures sur la chaîne d'information en continu.
Brigitte Bardot a eu droit à la traditionnelle question sur son état de santé. Et l'ancienne actrice, mannequin, désormais très active dans la défense des droits des animaux, assure que "ça va très bien !" avant de rire. Le journaliste Steven Bellery enchaîne, assurant qu'elle ne se plaint jamais de son état. "Ça sert à rien", répond Brigitte Bardot avec son habituel franc-parler. "Ça emmerde tout le monde, et ça sert à rien. Je garde pour moi." Elle n'en dira pas beaucoup plus sur son état de santé, ajoutant simplement qu'elle refuse de se plaindre et qu'elle préfère être positive et enthousiaste.
"Ça va très bien"
— BFMTV (@BFMTV) May 12, 2025
Brigitte Bardot parle de son état de santé dans son premier entretien face caméra depuis plus de 10 ans accordé à BFMTV pic.twitter.com/8ps4yQ56J8
Brigitte Bardot et la mort : "J'y pense depuis que je suis très gamine"
Il faut dire que son état de santé a pu inquiéter ses fans ces dernières années. Brigitte Bardot a notamment été victime de malaises à la suite de fortes chaleurs, en juin 2024. Elle se confiait alors au micro de RTL à ce sujet : "Je ne supporte plus les canicules. C'est très très dur. La canicule, physiologiquement, pour un être de mon âge, c'est impossible à surmonter." Elle assurait toutefois ne pas avoir peur pour sa vie. "La fin de notre vie, c'est de mourir, c'est notre destin."
Lundi soir, elle a est à nouveau revenu sur son rapport à la mort. "J'y pense depuis que je suis très gamine", a-t-elle confié, avant de revenir sur une petite anecdote : "Un jour pendant la guerre - j'ai connu la guerre de 40 - papa et moi on descendait les escaliers de la rue de la Pompe où je vivais avec mes parents, et je me suis arrêtée au milieu de l'escaliers et j'ai dit à papa : 'Papa, pourquoi je vis ?' Je devais avoir 9 ans et je me posais des questions sur pourquoi je vivais. Neuf ans !" À 90 ans, a-t-elle trouvé la réponse ? "Je pense que c'est pour les animaux." Pour autant, la mort ne l'effraie toujours pas. Ce qui lui fait peur ? La guerre. "J'ai eu très très peur des bombardements, du bruit de la guerre", a-t-elle révélé. "J'ai eu peur aussi en avion. Ça m'est arrivé d'avoir très très peur en avion."
Outre l'état de santé de cette idole de la Nouvelle Vague cette interview exclusive, de 45 minutes, a permis à l'ex-actrice de revenir sur bon nombre de sujets : "Elle parle de tout. Ses combats. Sa vie. Son caractère. Sa beauté. Le cinéma. La musique. Vieillir. Son image. L'époque. Pourquoi elle a tout arrêté en 1973. Un moment… rare", expliquait ainsi le journaliste sur X. La défense des animaux, sa lutte contre la chasse à courre, mais aussi des confidences sur le cinéma et la chanson, ou encore le cas Depardieu et Bedos... Rien n'a été oublié lors de cet entretien.
23:48 - Thierry Frémaux répond aux critiques de Brigitte Bardot
À la veille de l'ouverture du Festival de Cannes, le délégué général de l'événement, Thierry Frémaux, n'a pas manqué de répondre aux critiques formulées par Brigitte Bardot dans son long entretien accordé à BFMTV. "Les films actuels, c'est d'un ennui. C'est social, c'est moche, ça ne fait pas rêver. C'est un cauchemar", a estimé l'ex-star du 7e art, regrettant : "Trop de mauvais films, trop de gens sans importance. Il n'y a plus de magnifique acteur, plus de gens qui vous font rêver." Des propos que Thierry Frémaux a sans surprise contesté en conférence de presse. "Brigitte Bardot a été quelque chose d'important pour le cinéma, à un certain moment. Le reste, je ne crois pas qu'elle ait la moindre compétence pour en parler, sauf comme spectatrice", a-t-il estimé, ajoutant : "Le cinéma continue d'être cet art magnifique qui nous emmène faire de beaux voyages, donc peut-être qu'il faudrait l'inviter à ce qu'elle vienne faire des voyages."
23:17 - Ce qui fait peur à Brigitte Bardot
Elle n'a pas peur de la mort, affirme-t-elle. Pour autant, Brigitte Bardot a quand même des peurs. Questionnée sur le sujet, elle a confié auprès de BFMTV avoir en effet peur "de la guerre". "J'ai eu très très peur des bombardements, du bruit de la guerre", a révélé celle que la guerre aujourd'hui en Ukraine, aux portes de l'Europe, terrifie. "J'ai eu peur aussi en avion. Ça m'est arrivé d'avoir très très peur en avion", a-t-elle également ajouté.
22:51 - Brigitte Bardot et la mort : "J'y pense depuis que je suis très gamine."
Aujourd'hui âgée de 90 ans, Brigitte Bardot est revenue sur son rapport à la mort. "J'y pense depuis que je suis très gamine", a affirmé celle qui assure que mourir ne lui fait pas peur, avant de se remémorer une anecdote : "Un jour pendant la guerre - j'ai connu la guerre de 40 - papa et moi on descendait les escaliers de la rue de la Pompe où je vivais avec mes parents, et je me suis arrêtée au milieu de l'escaliers et j'ai dit à papa : 'Papa, pourquoi je vis ?' Je devais avoir 9 ans et je me posais des questions sur pourquoi je vivais. Neuf ans !" A-t-elle depuis trouvé la réponse ? "Je pense que c'est pour les animaux."
22:29 - Pour Brigitte Bardot, le plus dur dans le fait de vieillir c'est..
Face à Steven Bellery, chef du service Culture de BFMTV, Brigitte Bardot n'a pas caché l'aspect de la vieillesse qui lui pose le plus problème. "Ce qui a d'embêtant de vieillir, c'est qu'on n'a plus d'amis. Ils sont partis. Delon est parti, Belmondo est parti, Mylène Demongeot partie. On n'a plus d'amis", confie-t-elle, non sans émotions. "Ça manque. Et on ne peut pas, à 90 ans, se refaire des amis de 50 ans ou de 40 ans", explique-t-elle.
22:12 - Depardieu, Bedos.. La défense inattendue de Brigitte Bardot
Ce lundi soir, Gérard Depardieu comme Nicolas Bedos, tous deux mis en cause dans des affaires d'agressions sexuelles, ont pu compter sur un soutien pour le moins inattendu : ce lui de Brigitte Bardot. "Le féminisme, c’est pas mon truc. Moi, j’aime bien les mecs", a commencé l'ex-actrice alors qu'on l'interrogeait sur son statut de symbole d'émancipation des femmes. Pour Brigitte Bardot, être féministe et aimer les hommes ne vont pas de paire. "Regardez ce qu'il se passe actuellement avec Nicolas Bedos, avec Depardieu, avec des gens qui ont du talent, qui sont formidables. Il n'y en a pas 36 qui ont du talent. Et ceux qui ont du talent qui mettent la main aux fesses d'une fille sont rejetés dans le cul de-basse-fosse", a-t-elle estimé, avant de lâcher : "On pourrait au moins les laisser continuer à vivre. Ils ne peuvent plus vivre. [...] Je crois qu'après ce qu'il leur est arrivé, ils ne vont pas trouver beaucoup de travail."
21:48 - Brigitte Bardot sur Emmanuel Macron : "S'il n'est pas bénéfique, il est maléfique"
Au cours de sa longue interview accordée à BFMTV, Brigitte Bardot n'a pas épargné Emmanuel Macron, à qui elle n'a pas reparlé depuis leur entretien en 2018. "J'ai rien à lui dire", estime-t-elle, confiant que celui qui avait promis de faire quelque chose pour qu'on ne puisse plus consommer de viande de cheval en France l'a déçue. "Et il n'y a pas que moi. On est un bataillon de déçus", ajoute-t-elle. Revenant sur sa lettre ouverte adressée deux ans plus tôt à Emmanuel Macron, dans laquelle elle disait qu'il était un "être maléfique", Brigitte Bardot estime, alors qu'on la questionne sur des propos peut-être un peu "forts" : "En tout cas, il n'est pas bénéfique. Alors s'il n'est pas bénéfique, il est maléfique." Face à son interlocuteur qui remarque qu'elle joue avec les mots, Brigitte Bardot rétorque, non sans un petit sourire en coin : "C'est fait pour ça !" Et la protectrice de la cause animale d'adresser un message au président de la République qui s'exprimera mardi soir sur TF1 : "Il n'est jamais trop tard pour bien faire." À bon entendeur...
"S'il n'est pas bénéfique, il est maléfique": Brigitte Bardot adresse un message à Emmanuel Macron pour abolir la chasse à courre pic.twitter.com/XteIzVlYRo
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20:28 - "On a un gouvernement qui ne prend pas de décision", tacle Brigitte Bardot
Si elle a accepté de donner une interview télévisée à BFMTV ce lundi, c'est pour la bonne cause. Avec sa Fondation, Brigitte Bardot milite pour que la chasse à courre, qui consiste à poursuivre un animal, souvent un cerf, avec des chiens jusqu'à le perdre ou le tuer, soit interdite. Non sans humour, l'ex-star du 7e art a donc décidé d'envoyer un sonotone pour accompagner sa lettre afin que les dirigeants n'aient plus d'excuses pour ne pas l'écouter, pour ne pas l'entendre. Alors qu'un sondage révèle que les Français soutiennent pour une majorité d'entre eux la cause de Brigitte Bardot, la question est posée : pourquoi ça ne bouge pas ? "Ça ne bouge pas parce qu'on a un gouvernement qui ne prend pas de décision, qui n'ose pas faire avancer les choses et qui jusqu'à présent ne m'a pas soutenue", a estimé Brigitte Bardot, pour qui c'était pareil avec les gouvernements précédents.
"On a un gouvernement qui ne prend pas de décision": Brigitte Bardot se confie sur son combat pour l'abolition de la chasse à courre pic.twitter.com/OQ1S4w0Dw7
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17:48 - "C'est d'un ennui" : Brigitte Bardot tacle le cinéma contemporain
Avant de se battre pour la cause animale, Brigitte Bardot était connue comme actrice. Celle qui a joué dans Et Dieu... créa la femme en 1956 ou Le Mépris en 1963 a dit tout ce qu'elle pensait du cinéma contemporain auprès de BFM TV : "C'est social, c'est moche, ça ne fait pas rêver", tacle-t-elle, assurant que "les films actuels, c'est d'un ennui".
14:27 - BFM TV dévoile les coulisses de son interview avec Brigitte Bardot
L'interview de Brigitte Bardot est diffusée ce soir à 21h sur BFM TV. La chaîne d'information en continu a également posté sur les réseaux sociaux plusieurs extraits, mais aussi une vidéo qui dévoile les coulisses de cette interview. Le chef du service culture Steven Bellery raconte s'être entretenu avec l'actrice "qui se tient avec une canne" vendredi dernier, dans sa demeure de Saint-Tropez. Elle a accepté l'entrevue pour "formuler un ultime combat à 90 ans" : celui pour l'abolition de la chasse à courre. Qui dit interview exclusif, dit moyens précis : le journaliste raconte que l'entretien s'est déroulé en présence d'"une équipe assez resserrée". "Elle nous attendait au pas de sa porte, alerte", se souvient Steven Bellery, "elle a pris le temps de se présenter, d'avoir un mot pour tout le monde, de nous faire visiter sa maison, elle était d'une chaleur et d'une générosité incroyable."