Voir tous les diaporamas Week-EndMarie-Antoinette renaît au Grand Palais, à Paris. Jusqu'au 30 juin, plus de 300 uvres d'art, provenant de toute l'Europe, retracent le destin de cette personnalité controversée. Admirée ou décriée, cette reine déchaîne encore les passions. L'exposition Marie-Antoinette s'éloigne des mythes pour s'attarder sur la réalité historique. C'est l'hommage le plus important rendu à la souveraine depuis 50 ans. Peintures, sculptures, lettres, meubles et objets d'art décoratif dévoilent les étapes de la vie mouvementée de cette figure d'exception.De la jeune dauphine frivole à la reine déchue qui reste digne face à l'échafaud, voici Marie-Antoinette comme vous ne l'avez jamais vue.
A la fois artistique et historique, l'exposition Marie-Antoinette éclaire les différentes facettes de la célèbre reine. Le metteur en scène d'opéra Robert Carsen a créé une scénographie sous la forme d'une tragédie en trois actes.
Premier acte : les années frivoles
Les visiteurs pénètrent d'abord dans l'univers rococo de Schönbrunn, le palais natal de Marie-Antoinette. Née le 2 novembre 1755, elle est l'avant-dernier enfant de l'impératrice Marie-Thérèse et de l'empereur François Ier, et appartient ainsi à la puissante dynastie des Habsbourg. La jeune archiduchesse grandit dans un intérieur décoré selon les goûts de sa mère. Laques d'Orient, porcelaines asiatiques et françaises et vases de pierres dures ornent la première partie de l'exposition. Dictée par une éducation soignée, Marie-Antoinette cultive très tôt un goût prononcé pour les arts. Un décor d'opéra a même été reconstitué pour montrer sa passion pour la musique.
Deuxième acte : la vie versaillaise
Le jeu des alliances destine Marie-Antoinette à épouser l'héritier du royaume de France. La jeune archiduchesse quitte ainsi son cocon familial et épouse à l'âge de 14 ans le futur Louis XVI. A la mort de Louis XV en 1774, la dauphine devient reine de France. Le deuxième acte s'attarde sur sa vie à Versailles. Marie-Antoinette cherche très vite à s'affranchir des traditions qui régissent la Cour. Les arts et notamment la décoration deviennent ses domaines de prédilection. La souveraine a encouragé l'émergence d'un style nouveau, dit "Marie-Antoinette", caractérisé par un goût pour la nature et un luxe raffiné. Grâce au soutien de l'administration royal, elle parvient à décorer son intérieur selon ses goûts personnels et les canons de l'époque. Des services, boîtes, coupes et autres objets d'art témoignent de son attrait pour l'Orient et pour tout ce qui est moderne. Marie-Antoinette n'hésite d'ailleurs pas à mélanger les styles et à renouveler le décor de ses appartements.
Troisième acte : un destin tragique
Au fil du temps, la vie oisive et les dépenses effrénées de Marie-Antoinette choquent l'opinion publique. Le troisième espace, plus sombre que les précédents, dévoile la chute de la famille royale. Face à la misère du peuple, la reine est accusée de dilapider les fonds de l'Etat. L'affaire du collier de la reine porte un terrible coup à l'image de la souveraine. L'exposition permet d'admirer une réplique du célèbre collier, par lequel le scandale arrive. Malgré son innocence, une pluie de caricatures et de pamphlets s'abat sur Marie-Antoinette et son entourage. Les visiteurs découvrent également les tableaux de sa portraitiste attitrée, Elisabeth Vigée-Lebrun qui la dépeint sous son meilleur jour afin de redorer son blason mais le mal est fait. A la fin des années 1780, Marie-Antoinette est plus que jamais présentée comme "l'Autrichienne" ou encore "Madame Déficit".
Des textes et des estampes satiriques, exposées dans le troisième espace, évoquent la déchéance de Marie-Antoinette et de son entourage. A la fin de l'Ancien régime, la famille royale se retrouve en prison. Les visiteurs peuvent observer les exercices d'écriture réalisés par le dauphin pendant la détention. Enfin, Marie-Antoinette conduite au supplice, le dessin attribué au célèbre peintre David, achève tristement l'exposition. Vieillie et amaigrie, Marie-Antoinette semble méconnaissable sur la charrette qui la transporte jusqu'à l'échafaud le 16 octobre 1793. Cette ultime image représente l'ancienne reine partant pour la guillotine, les mains liées dans le dos mais gardant la tête haute.
Que sait-on de Marie-Antoinette ? Du palais de Schönbrunn à la Conciergerie, l'exposition a l'ambition de cerner les différents visages de cette figure insaisissable. Deux ans après le 250e anniversaire de sa naissance, l'exposition Marie-Antoinette met à nu l'existence tumultueuse de la dernière souveraine de l'Ancien régime qui a révolutionné artistiquement les modes de son époque.
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