Les plus gros scandales du sport Ben Johnson, le record du monde usurpé

C'est l'une des images fortes des Jeux olympiques de Séoul en 1988 : le Canadien Ben Johnson franchissant en tête la ligne d'arrivée du 100 m, le bras droit levé, plusieurs foulées devant ses concurrents, avec un nouveau record du monde à la clé (9 s 79). Carl Lewis, son grand rival, et tous les autres adversaires sont réduits au rôle de faire-valoir.

Mais l'histoire est trop belle pour être vraie. On apprend en effet quelques jours plus tard que Ben Johnson a subi un contrôle antidopage positif aux stéroïdes anabolisants. Le nouveau record du monde n'est évidemment pas homologué et le sprinter canadien est suspendu deux ans.

Ben Johnson devient le symbole de la tricherie dans le sport

A cette époque, même s'il existe des soupçons sur certains athlètes, les cas de dopage sont encore assez rares et la nouvelle fait sensation dans le milieu du sport, d'autant qu'elle concerne l'un des athlètes les plus en vue du moment. Ben Johnson est chassé du village olympique, les médias se déchaînent : il devient le symbole de la tricherie dans le sport et la honte de l'olympisme, censé défendre des valeurs de sportivité et de fair-play.

Après sa suspension, le Canadien ne reviendra jamais à son meilleur niveau. Il échouera ainsi en demi-finales du 100 m aux Jeux de Barcelone en 1992. Pire, après un nouveau contrôle en 1993, son taux de testostérone est jugé trop élevé et Johnson est cette fois exclu à vie par la Fédération internationale. Et considéré à jamais comme un tricheur.