Lucie finaliste de Koh Lanta : "J'ai toujours suivi mon cœur" [INTERVIEW]

Lucie finaliste de Koh Lanta : "J'ai toujours suivi mon cœur" [INTERVIEW] LUCIE KOH LANTA. Incertaine quant à ses chances de l'emporter en finale de Koh Lanta : les armes secrètes, Lucie s'est livrée pour nous sur son parcours dans l'émission de TF1.

[Mis à jour le 04 juin 2021 à 09h05] Des trois finalistes, elle est la seule rescapée de l'ancienne équipe jaune, Lucie est qualifiée sur les poteaux de Koh Lanta 2021 : les armes secrètes. Et elle en a trouvé des armes secrètes ! Cette championne de MMA, arrivée 5 jours après le début de l'aventure dans l'équipe jaune, a d'abord eu du mal à trouver sa place dans l'aventure mais s'est révélée en jouant parfaitement ses coups lors des conseils d'élimination depuis la réunification. Souvent en danger, jamais éliminée, c'est aussi ça le parcours de Lucie qui n'a d'ailleurs pas hésité à immuniser Maxine lors de l'épisode des binômes pour éviter qu'elle quitte l'aventure. Aujourd'hui, elle se livre pour nous sur son parcours dans Koh Lanta et sur ses chances face à Jonathan et Maxine.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussée à participer à Koh Lanta ?

J'aime les challenges d'une manière générale. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai fini dans l'univers des sports de combat. J'étais en manque d'originalité, j'avais besoin de me fixer des défis hors du commun et de me sortir de ma zone de confort, pour voir ce que j'avais dans les tripes dans une aventure comme Koh Lanta qui est à mille lieux de ce que je connais. En survie, je suis personne. Je n'avais pas de compétences particulières, ni d'un point de vue survie, ni d'un point de vue épreuves sportives. Parce que les épreuves d'équilibre, je n'en fais pas au quotidien.

"Arriver 5 jours après le début a été un handicap"

Vous êtes arrivée cinq jours après le début de l'aventure dans l'équipe jaune. Ça a gêné votre intégration au groupe ?

Complètement. Quand je suis arrivée, les alliances étaient déjà faites. C'était un handicap d'arriver derrière tout le monde. Il y avait déjà des binômes, des quatuors en place donc on ne m'a pas laissé la porte ouverte. Comme chacun pense à se sauver, mon arrivée a été vécue comme un rempart. Tant que j'étais là, ils étaient sûrs de rester car ils avaient la majorité. J'étais un peu la cible numéro 1 avec Laetitia et Elodie.

Votre passif de sportive de haut niveau vous a-t-il imposé une certaine pression à votre arrivée chez les Jaunes ?

Tout à fait. La manière dont j'ai été présentée m'a mis énormément de pression sur les épaules. Quand on dit de quelqu'un qu'elle est championne et qu'on met le mot "monde" là-dedans en plus, forcément on s'imagine une espèce de Hulk qui va porter toute l'équipe et qui va pratiquement faire tout toute seule. Mais pas du tout. Tout ce que j'ai eu, j'ai galéré à l'avoir. Je n'ai pas de talent particulier en fait. J'ai juste été une fille persévérante et, quelque part, mon Koh Lanta est à l'image de mon parcours sportif. J'ai toujours été dans le labeur et j'ai obtenu des choses parce que je n'abandonnais pas et que j'étais optimiste. Forcément, on m'a attendu au tournant et mon m'a jugée plus durement que n'importe quelle personne. Sauf qu'en survie, je ne suis pas mieux que les autres.

Rétrospectivement, quel a été votre pire et votre meilleur moment dans l'aventure ?

J'ai pas aimé la journée du fugitif parce que c'est une journée assez horrible. Il y avait eu des énormes tensions dans le groupe. En plus, c'est une journée où il pleuvait des torrents du matin au soir. On n'a jamais séché du matin au soir. Ça plus le parcours dans la boue... On avait faim... C'était horrible. Ce jour-là, je me suis dit "mais dans quoi tu t'es embarquée ?" Et pour moi le meilleur moment, c'est quand je sais que je suis sur les poteaux. C'est tellement emblématique. On vient à Koh Lanta pour ça, c'est un vrai sentiment d'accomplissement. Je me suis surprise parce que je ne pouvais pas me permettre de penser aux poteaux et aux 100 000€. J'aime me surprendre et faire des choses qui me semblent incroyables. Ça rajoute un peu de magie à mon parcours. J'ajoute cette petite parenthèse enchantée à ma vie. J'ai vécu pas mal de rêves, et là c'en est un de plus.

"Je voyais les poteaux comme un trophée"

C'est d'ailleurs le premier moment où on vous voit fendre l'armure...

C'est une épreuve qui a été extrêmement stressante mais, en même temps, je croyais vraiment en mes chances parce que j'avais été bien échauffée avec les armes secrètes. Notamment avec le bracelet noir où c'était limite un petit parcours d'orientation avec Vincent qui me collait. Ça m'avait mise sous pression mais ça m'a fait un bon entraînement. Réussir à trouver ce bracelet noir m'a permis de prendre confiance en mes capacités à trouver quelque chose à l'orientation. Ça m'a transcendée. Je suis restée disciplinée et concentrée. C'est un peu comme en sport de combat finalement : c'est pas tellement qui est meilleur que l'autre, c'est plutôt quel point tu laisses à l'autre. Et eux m'ont laissé des points. Trouver le poignard a été une libération, parce que pour moi c'était l'épreuve ultime. C'est comme les poteaux, c'est une épreuve tellement emblématique. Je voyais l'orientation comme l'épreuve ultime et les poteaux comme le trophée. Je me suis prouvé que l'optimisme et la persévérance paient. C'était la première fois que j'étais vraiment fière de moi.

Vous aviez fait des calculs sur vos chances de l'emporter face aux autres finalistes ?

J'étais assez lucide par rapport au jury final qui est principalement composé de Jaunes. Et globalement, c'est moi qui les ai sortis. D'autant plus que j'ai sorti la personne la plus influente, à savoir Myriam. J'avais franchement peu d'espoir que les anciens Jaunes votent pour moi. Quand tu fais les calculs, tu te dis que si tu gagnes, ça tiendra à rien. Ça relève du 1% de chances ! Mais je me suis dit "et pourquoi pas ?", vu que ça avait marché pendant toute l'aventure. Je suis assez lucide sur le fait que mes chances sont quand même moindres. Je pense cependant qu'ils ont tout intérêt à me choisir parce que j'ai beaucoup d'ennemis au jury final, quel que soit le gagnant. Si c'est moi qui gagne, j'aurais tendance à choisir Maxine parce qu'elle est moins bien aimée que Jonathan, qui est vraiment apprécié de tout le monde. Ça c'est du point de vue stratégique mais du point de vue amical, j'aurais choisi Maxine. Jonathan a tellement la cote que s'il gagne les poteaux, il gagne la saison, j'en suis sûre à 99%. Pour ma part, j'ai toujours suivi mon cœur, je n'ai jamais joué stratégiquement en éliminant les gens. A aucun moment je n'ai pensé au jury final parce que j'ai jamais cru que j'arriverais jusque-là.

"Je n'ai jamais cru que j'arriverais jusque-là"

En admettant que vous gagnez les 100 000€, que comptez-vous faire de cet argent ?

Déjà si ça arrive, autant vous dire que je vais être sur une arrivée de rockstar ! (rires) Là, je reviendrais vraiment de trop loin. Il y a une petite partie de moi qui en rêve et qui y pense mais une autre partie de moi qui se dit "non mais Lucie, sois lucide." Mais si je gagnais les 100 000, j'aimerais bien investir dans mon propre club de sport et donner une part à une association humanitaire. Avant d'aller à Koh Lanta, j'ai fait un footing au bois de Vincennes et j'ai vu des gens qui vivaient là dans une cabane de fortune construite un peu comme celles de Koh Lanta. Quand je les ai vus je me suis dit "toi tu fais ça pour le kiff, pour vivre une aventure. Tu vas aller t'affamer parce que t'as envie de le faire mais il y a des gens qui vivent ça au quotidien et qui sont dans l'embarras toute leur vie." Je me suis dit que j'essaierais de profiter de la médiatisation de Koh Lanta pour essayer de faire quelque chose pour aider les gens qui sont vraiment dans le besoin. C'est aussi ma manière de remercier la vie : c'est bien de recevoir, c'est bien de donner aussi.

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