Setha éliminée de Koh Lanta : "A la place de Colin, je serais allée à la boule noire"

Setha éliminée de Koh Lanta : "A la place de Colin, je serais allée à la boule noire" Eliminée par Colin, qui n'a pas souhaité jouer son aventure lors de la réunion des ambassadeurs dans Koh Lanta, Setha nous explique son ressenti sur son parcours et son élimination difficile à accepter. Interview.

Souvent en danger durant les conseils mais jamais éliminée, Setha revient de loin dans Koh Lanta, le totem maudit. La graphiste a notamment pu compter sur un bluff rondement mené autour d'un collier imaginaire que lui aurait donné Céline au tout début de l'aventure. Ce faux collier lui a permis de rester bien en place jusqu'à la réunification. C'est finalement le choix des ambassadeurs, et surtout de Colin, qui a eu raison de l'aventurière qui quitte l'aventure lors de la réunification des équipes jaune et rouge. Setha nous parle de cette élimination difficile à accepter et, plus globalement, de son parcours dans Koh Lanta 2022.

Pourquoi avez-vous choisi de participer à Koh Lanta ?

Je pense que vous l'avez souvent entendu, c'est un rêve. C'est un kiff. Depuis la première diffusion, c'est une aventure dans laquelle je me suis toujours vue donc c'est réellement un rêve.

Dans quel état d'esprit êtes-vous arrivée quand vous avez vu vos compagnons d'aventure ?

Je me suis pas trop posé de questions, j'ai juste regardé les personnes qui m'entouraient et essayé de voir les personnalités. Je me suis pas mise de pression, vraiment. Je suis quelqu'un qui fait les choses au jour le jour. J'ai démarré l'aventure sans trop de pression. J'y suis allée tête baissée. J'ai foncé.

Qu'est-ce qui a été le plus dur pour vous ?

Le plus dur a été le manque de ma famille mais j'ai essayé de pas trop en parler. Quand quelqu'un abordait le sujet sur ma famille, j'essayais de détourner la conversation parce que j'avais peur de craquer et d'abandonner pour retourner les voir. C'est ça qui a été le plus dur.

Vous avez eu l'occasion de créer des affinités avec certains candidats. Lesquels vous resteront le plus ?

Déjà, Céline, c'est sûr. Avec elle, ça a bien matché. Et puis, Yannick et Nicolas. Je suis toujours en contact avec Céline. Pas trop avec les garçons. Même avec Céline, on se croise dans les appels, dans les messages. On essaie de s'appeler et tout, mais c'est compliqué.

Quel souvenir garderez-vous le plus de votre parcours ?

La survie parce que je ne pensais pas que j'allais être aussi à l'aise dans un environnement hostile. 

On l'a vu d'ailleurs, quand avez changé d'équipe et que vous êtes arrivée en libératrice car vous avez trouvé rapidement de quoi les faire manger.

Je suis d'origine cambodgienne, la canne à sucre, je connais très bien parce qu'il y en a dans mon pays. Le manioc, je n'en avais pas vu mais je m'étais renseignée un peu avant de partir. C'est vrai que sur l'île, je me repère assez facilement. J'arrive à distinguer assez rapidement les plantes. Ça m'a facilité les choses. Je suis vraiment contente d'avoir pu apporter mon aide à cette équipe dès les premiers instants pour m'intégrer. C'était super.

Il y a un fait de jeu très important dans votre aventure cette saison, c'est le collier imaginaire de Céline. Vous pensez que vous seriez allée si loin sans ce faux collier ?

Non. Je pense que, sans ce collier, je serais sortie au premier conseil des Jaunes.

Comment avez-vous maintenu cette illusion si longtemps ?

J'ai adapté mon comportement à chaque situation. J'ai essayé de ne pas en faire trop et de ne pas trop en parler non plus. J'ai plus laissé les choses se faire toutes seules autour de moi plutôt que de crier sur tous les toits que j'avais un collier. Si je l'avais fait, j'aurais sans doute été démasquée plus rapidement. Là, c'est Stéphanie qui avait un peu dispersé l'info à tout le monde. Ça rendu le bluff encore plus réel.

Au moment de la réunification, les candidats mettent leur destin entre les mains des ambassadeurs. Vous vous étiez préparée à quitter l'aventure en voyant Colin partir comme ambassadeur ?

Non, pas du tout. Mais par contre, au dernier conseil, quand Alexandra est sortie, j'étais prête à partir. Je pensais vraiment que j'allais sortir. Là, j'étais prête. Après, arrivée aux ambassadeurs et à la réunification, je ne me voyais plus du tout sortir.

Vous aviez confiance en la volonté de Colin d'aller jusqu'à la boule noire ?

Avant qu'il ne fasse son grand discours, je n'avais pas trop confiance. Mais ensuite il nous a montré sa détermination et c'est là que j'ai pris confiance. Il nous a promis qu'il irait jusqu'à la boule noire. Quand il est parti, on était ultra confiants.

Quelle est votre réaction quand Colin vous apprend qu'il a choisi de vous éliminer ?

Je ressens trois émotions : la tristesse, la colère et la déception.

Vous avez des mots assez durs envers lui durant l'épisode. Avec le temps, vous avez pu passer au-delà de cette douleur ?

Je suis partagée parce que c'est lui qui a mis fin à mon aventure et c'est l'aventure de ma vie. Après, ceux qui ont de la chance le font plusieurs fois mais je m'étais dit que c'était la seule fois de ma vie que j'y allais. C'est dur de se faire sortir sur le choix d'une seule personne. C'est encore plus dur d'accepter quand c'est quelqu'un qui décide seul de votre destin. Aujourd'hui, oui je l'ai digéré quand même. C'est aussi son aventure, c'est normal qu'il n'ait pas envie de prendre le risque avec la boule noire. Il a aussi envie d'aller loin. Et puis il est jeune. Donc je prends tout ça en compte. Je comprends. Mais c'est dur de l'accepter quand même. Si ça avait été quelqu'un d'autre qui m'avait sortie, je l'aurais mal pris aussi. Ce qui m'a encore plus fait de peine, c'est le discours qu'il a tenu avant de partir. J'aurais préféré qu'il ne dise rien, qu'il reste assez vague, plutôt qu'il parte comme ça en mode grand guerrier conquérant. C'est encore plus dur de l'encaisser.

Vous pensez qu'à sa place et avec les circonstances qu'il a vécues, avec deux boules noires sur trois, vous auriez pris la décision inverse et vous seriez quand même allée jusqu'à la boule noire face à Louana ?

J'aurais fait la promesse qu'il a faite, je serais allée à la boule noire parce que je n'ai qu'une parole. Mais si j'étais restée vague, non, je ne serais pas allée à la boule noire.

Avez-vous des regrets sur cette aventure ?

Non, je n'ai aucun regret. J'ai vécu une très belle aventure.

Quel regard vous portez sur votre parcours dans sa globalité ?

Je pense qu'avant d'aller faire Koh Lanta, j'aurais dû prendre des cours de natation ! (rires) Mais dans l'ensemble, ça va. Il y a dix ans, si j'avais fait Koh Lanta, je pense que j'aurais été plus performante sur les épreuves physiques. Là, je suis pas à la ramasse mais j'aurais pu faire mieux. C'est la seule chose que j'aurais changée.

L'aventure vous a-t-elle apporté ce que vous cherchiez ?

Je me demandais si j'allais être à l'aise dans la nature, comment je m'en sortirais... Et oui, j'ai vraiment eu les réponses à mes questions. Dans un milieu hostile, je trouve que je suis à l'aise. Je n'ai pas peur des serpents, ni des araignées ou des scorpions dans un milieu hostile alors que quand je reviens dans ma ville, j'ai peur de tout ! (rires) C'est trop bizarre parce que c'est l'environnement qui fait que j'arrive à m'adapter. Là par exemple, si je vois un serpent dans mon jardin, je flippe, je crie et je m'enferme dans la maison. Alors que là-bas, les serpents étaient à 5 centimètres de mes pieds et je n'avais même pas peur.

Autour du même sujet

Candidat TV